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À Nice, le Dîner de Gala gala des anciens élèves du lycée hôtelier Jeanne et Paul Augier a célébré plus de 110 ans d’excellence sous l’égide d’un parrain d’exception : Jean-Philippe Blondet.

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Sous les lumières feutrées du restaurant La Rotonde, le dîner de gala des anciens élèves du Lycée Hôtelier Jeanne et Paul Augier de Nice a renoué, ce 20 novembre 2025, avec une tradition solidement ancrée depuis plus de quarante ans : celle d’honorer un ancien élève dont le parcours inspire autant qu’il rassemble. Cette année, c’est Jean-Philippe Blondet, figure de la haute gastronomie internationale et chef doublement étoilé au Dorchester de Londres, qui a été choisi comme parrain de la promotion 2025.

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Une tradition qui raconte l’âme d’une école centenaire
Depuis 1984, l’Association des Anciens Élèves distingue chaque année une personnalité issue du lycée, symbole de réussite, d’humilité et de transmission. « C’est un rituel vieux de quarante et un ans, né pour rappeler aux jeunes diplômés qu’avec persévérance, motivation et passion, tout devient possible », rappelle Jean Montagard, président de l’association et lui-même parrain en 2007. Ce soir encore, la passation est chargée d’émotion. Le chef Jean-Philippe Blondet, enfant du pays, y retrouve son ancien professeur : « J’ai eu le plaisir de t’avoir comme élève dans les années 2000. Ton parcours est exceptionnel ! » a ajouté le Pape de la cuisine végétarienne.

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Des générations de talents dans le monde entier
Cette tradition plonge ses racines dans l’histoire flamboyante du lycée, fondé en 1914 et devenu un pilier de l’enseignement hôtelier en France. « Nice est la seule école hôtelière à vocation internationale depuis sa création », précise Thierry Lautard, secrétaire de l’association. Un ancrage historique nourri par une double influence : la présence anglaise et russe du début du XXe siècle et l’ambition française de former les futurs professionnels du tourisme. De ses trois restaurants pédagogiques à la diversité de ses cursus, l’établissement a façonné des générations de talents, rayonnant aujourd’hui dans le monde entier. »

Thierry Lautard ©YesICannes.com

Jean Montagard ©YesICannes.com
Jean-Philippe Blondet : l’exemple d’une ascension bâtie sur l’audace
Le parcours du parrain Jean-Philippe Blondet fascine autant qu’il encourage. Arrivé par la « petite porte » – CAP/BEP, puis bac, puis BTS -, Jean-Philippe Blondet s’impose rapidement grâce à son travail acharné, une humilité rare et une soif insatiable d’apprendre. C’est à Londres, auprès d’Alain Ducasse, qu’il franchit les étapes décisives. Alors qu’il envisageait de partir pour relever un nouveau défi, le chef star l’incite à rester.

Jean-Philippe Blondet ©YesICannes.com
Chef deux étoiles Michelin au Dorchester
Un choix qui lui donnera raison : à seulement 30 ans, Jean-Philippe Blondet devient chef du Dorchester et obtient deux étoiles Michelin. « Tu en voulais une, tu en as deux », plaisante-t-on ce soir avec l’esprit niçois qui anime le dîner. Son témoignage résonne particulièrement auprès de la promotion 2025, à l’aube d’une nouvelle vie où chaque geste, chaque décision compte. « La réussite ne s’improvise pas, elle se construit patiemment », rappelle Laurence Navalesi, adjointe au maire de Nice représentant Christian Estrosi.

Jean-Philippe Blondet & Thierry Lautard ©YesICannes.com

Laurence Navalesi ©YesICannes.com
Une soirée placée sous le signe de la transmission et du terroir niçois
Ce gala n’est pas seulement un hommage, mais aussi une démonstration du savoir-faire des élèves et enseignants. En cuisine, les professeurs Rémy Lesage et Arnaud Bocchi orchestrent un menu réalisé par la classe de Terminale Pro, tandis qu’en pâtisserie, Stéphane Rainaud et les étudiants de mention complémentaire subliment leurs créations sucrées. En salle, l’élégance et la précision des M.A.N. et des classes MHRA rappellent que l’art du service est une discipline aussi exigeante que la cuisine.

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La part belle aux anciens élèves
Chaque édition fait également la part belle aux anciens élèves, comme Daniel Eustache (promotion 1962), dont la carrière exemplaire inspire le respect de toute une salle. L’ambiance, rythmée par le groupe de Jazz Manouche Cicada Swing, a célébré ce lien unique entre générations, où solidarité et bienveillance prennent le pas sur l’individualisme.

Jazz Manouche Cicada Swing ©YesICannes.com
Le Lycée Hôtelier à vocation internationale
Fondé en 1914, le lycée hôtelier de Nice est l’une des plus anciennes écoles hôtelières de France, aux côtés de celle de Thonon-les-Bains. Sa création s’inscrit dans un contexte unique : Nice venait d’être rattachée à la France depuis quelques décennies seulement, et la ville accueillait une importante communauté anglaise et russe, véritable moteur du tourisme naissant sur la Riviera. Dès l’origine, l’établissement reçoit ainsi une vocation internationale, qui demeure aujourd’hui sa marque de fabrique.

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Une école pionnière et reconnue
Au fil du XXe siècle, le lycée développe un savoir-faire pédagogique innovant et devient une référence nationale. Dans les années 1960, ses professeurs sont envoyés en Afrique du Nord et en Afrique subsaharienne pour y créer les premiers enseignements hôteliers, accompagnant l’ouverture touristique de ces pays nouvellement indépendants. L’école forme également des générations de professionnels du tourisme et de la restauration à travers des partenariats internationaux – Mexique, Tunisie, Bulgarie, Croatie, États-Unis…

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Un établissement remodelé et élargi
Pour célébrer ses 110 ans, l’école a fait peau neuve : réhabilitation complète, agrandissement, création d’un rooftop, cuisines modernes, passerelle avec cuisine ouverte entre les bâtiments, nouvelles formations. Ces transformations accompagnent l’ambition de rester une institution d’excellence et de répondre aux besoins toujours changeants des métiers de l’hôtellerie et du tourisme.

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Trois restaurants pédagogiques : une singularité française
Contrairement aux autres écoles hôtelières qui n’ont qu’un seul restaurant, Nice en compte trois : un bistrot pédagogique, un restaurant intermédiaire et un restaurant gastronomique. Cette structure unique permet aux élèves d’apprendre toutes les facettes de la restauration, du service simple au cérémonial gastronomique.

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Une école aux nombreuses formations
Devenue Lycée Jeanne et Paul Augier après 17 changements de nom, l’institution propose aujourd’hui : CAP, BEP, Bac Pro, Bac Techno, BTS, une licence en partenariat universitaire, formation continue, apprentissage (CFA) et formations adultes via le GRETA.
Elle couvre ainsi tout le spectre des besoins de la profession. Une école pionnière dans l’enseignement du tourisme : en 1937, le lycée devient la première école hôtelière de France à ouvrir une filière dédiée au tourisme, dans un contexte de congés payés et de développement de la Côte d’Azur.

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Une identité culinaire niçoise valorisée
Situé dans un territoire où se rencontrent traditions niçoises et provençales, le lycée contribue activement à la préservation de la cuisine niçoise, riche en légumes, en saveurs méditerranéennes et en histoire. Grâce à l’action conjointe d’anciens élèves et de professeurs, cette cuisine a été inscrite au patrimoine culturel immatériel national, et un projet vise désormais son inscription à l’UNESCO.

Mosaïque de Cabillaud & Poireaux, beurre blanc d’huile d’olive aux herbes ©YesICannes.com

Jarret de veau Confit aux Agrumes, pressé de légumes d’automne fumé, vert et côte de blettes aux olives et parmesan, vinaigrette aux langoustines et marrons ©YesICannes.com

Les vins ©YesICannes.com
Nice, terre de culture, de gastronomie et d’innovation
Au-delà du Gala, la soirée réaffirme la place de Nice comme capitale gastronomique méditerranéenne. Sa cuisine, inscrite au patrimoine culturel immatériel national et en route vers une reconnaissance à l’UNESCO, s’exporte grâce aux chefs formés à Jeanne et Paul Augier. Entre traditions – socca, pissaladière, blette – et créativité contemporaine, c’est tout un art de vivre qui s’exprime. La remise récente du label « Cuisine nissarde » au lycée en témoigne.

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Nice, capitale gastronomique
Laurence Navalési, adjointe au Maire de Nice Christian Estrosi a rappelé : « Nice, capitale de culture, de tourisme… et de gastronomie, Nice n’est pas seulement une ville d’art et de lumière. Elle est aussi une ville de goût, une terre de produits, de marchés, d’artisans, de traditions culinaires reconnues dans le monde entier. Nice s’impose de plus en plus comme une destination incontournable de la gastronomie, attirant aussi bien les chefs étoilés que les passionnés de cuisine. »

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Transmettre, unir et inspirer
Le Dîner de Gala 2025 a ainsi incarné l’essence de cette institution : transmettre, unir et inspirer. Une soirée où la haute gastronomie, l’histoire et la jeunesse se rencontrent, comme pour rappeler que les grandes carrières commencent souvent avec une étincelle… et un parrain qui montre la voie.

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