Galerie ABCD: l'Être Restructuré de Maurice Douard -

Maurice Douard ©YesICannes.com

La Galerie ABCD dans le village médiéval de Mougins met en lumière du 7 au 26 juin 2025 l’Être Restructuré de Maurice Douard.

Galerie ABCD : située dans le vieux village de Mougins, au carrefour de Cannes, Grasse et Antibes, la galerie est née sous l’impulsion de trois passionnés d’art : Albert Benamou, Patrick Cazorla et Charles Diehl. Devenue en peu de temps l’un des lieux culturels incontournables du village, la Galerie ABCD présente l’exposition l’Être restructuré de Maurice Douard. Cet artiste qui ne laisse pas indifférent est qualifié par certains comme le « pape » de la difragmentation figurative. Le travail de Maurice Douard, formé aux Beaux-Arts de Toulouse, été présenté en Europe, en Corée, en Chine, au Canada. Cela prouve combien son langage peut toucher tous les hommes quelque soit leurs cultures.

Maurice Douard ©YesICannes.com

Exposition l’Être restructuré

C’est un coup de cœur pour cet artiste passionné de photographie et de cinéma qui a incité Charles Diehl à organiser cette exposition entièrement consacrée à celui qui, passionné par la lumière, travaille depuis 40 ans sur la chromatographie, les effets d’optique et la déstructuration graphique. Inspiré dans sa quête de l’objectivité par le réalisme de Courbet, par le cinétisme de Vasarely et par le courant constructiviste russe, Maurice Douard s’inscrit clairement dans le mouvement de la figuration narrative à l’instar de Valerio Adami.

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La peinture est lumière

« Lumière, la peinture est lumière ! » Sur cette réflexion, le travail que Maurice Douard a entamé depuis plus de trente ans dans sa peinture l’amène vers cette image où le sujet difragmenté, vibrant par cette multitude de facettes, se pose dans un environnement qui évolue suivant le parcours intérieur de l’artiste. Au premier abord, ce sont ces êtres restructurés qui captivent le regard : tous différents, tous uniques, tous un peu nous mêmes fondamentalement. Les sujets sont toujours travaillés de la même manière par l’artiste qui se livre à une déconstruction aléatoire : « Je déconstruis au crayon; je refuse la mathématique ou l’informatique car l’humain apporte l’imprévu nécessaire et c’est ça qui m’intéresse. »

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Une œuvre en quête d’humanisation

La dynamique provoquée sur le sujet par cette technique donne à celui-ci une impression de mouvement constant, vie intérieure de l’être posé dans un décor qui, tantôt brut de terre et de paille, tantôt grands aplats de couleur, apporte une vision de l’être dans son quotidien, changeante, en permanente évolution. Les volumes sont éclatés et recomposé donnant au sujet dynamisme et vibration. Ainsi son œuvre est-elle toute entière inscrite dans une quête d’humanisation qui affirme sa place essentielle dans un monde toujours plus rationnel, plus fonctionnel, plus technologique.

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Le pape de la difragmentation figurative

Cette quête d’humanisation est d’autant plus nécessaire que le décor des toiles rappelle « la dureté de l’architecture dans laquelle on veut nous confiner » selon les mots mêmes de l’artiste. L’univers froid et géométrique des cités modernes oppose alors un contraste puissant avec le sujet d’où jaillissent les vibrations de la lumière et les éclats de vie. Les volumes sont diffractés par la lumière et recomposés ce qui permet à l’enveloppe charnelle de diffuser son rayonnement et de vivifier la part d’humanité qui y sommeille.