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Cannes, Capitale Française de la Culture, c’est le titre qu’ambitionne la cité des festivals pour mettre en lumière son dynamisme culturel et accroitre son attractivité touristique.
Le 31 mars prochain, Cannes sera peut-être élue “Capitale Française de la Culture“, sur le thème Des îles au cinéma, Cannes explore le monde. La ville du 7ème Art dont le cœur bat chaque année au rythme du Tapis Rouge, des montées des marches, des projections officielles, des stars, des fêtes, des palaces a également le privilège d’animer un patrimoine culturel et touristique exceptionnel.

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Une bulle d’oxygène pour la ville
Depuis l’annonce de sa candidature, le tissu associatif travaille d’arrache-pied, avec la mairie et les institutions, afin de proposer une programmation culturelle 2022 à la hauteur des attentes du jury. L’obtention de ce label permettrait de donner une bulle d’oxygène à une ville désertée de ses touristes et de ses congressistes et à une culture jugée « non-essentielle » par le gouvernement depuis le début de la pandémie de #covid19.

Festival de Cannes ©DR
Les iles de Lérins, terreau de l’imaginaire au cinéma
Au delà du cocktail féérique du cinéma avec ses strass et paillettes, sa magie du grand écran, son pouvoir de fascination, des liens indissociables se tissent entre l’usine à rêves et les espaces insulaires, entre fiction et réalité. Par sa position géographique entre ciel et mer, la force d’évocation de l’île est très fréquemment associée à l’image du paradis perdu et de l’utopie. Au cinéma, l’île apparaît le plus souvent comme le lieu de rencontre des extrêmes, un lieu de jonction entre le réel et l’imaginaire.

Ile Saint Honorat – Monastère des moines cisterciens ©DR
Un lieu géographique à la fois réel et fantasmé
L’ile Sainte Marguerite, où son Fort Royal – lié à la légende du Masque de Fer – pourrait s’apparenter à une métaphore du cinéma tout comme l’ile Saint Honorat avec son abbaye, son monastère fortifié les pieds dans l’eau (en cours de restauration) et ses moines cisterciens cultivant les vignes du Seigneur. Honorat et Marguerite, qui auraient autrefois combattu un Dragon sur l’île St-Honorat, peuplent un espace cinématographique par excellence, celui de notre imaginaire, qui s’incarne dans un lieu géographique à la fois réel et fantasmé.

Ile Sainte Marguerite et Ile Saint Honorat ©DR
La capitale Internationale du Cinéma transformée en plateau scénarisé
Pour mettre son projet sur pied, la ville a prévue un programme riche et varié: expositions, conférences, spectacles, dialogue avec d’autres îles lointaines. La ville sera scénarisée comme un immense plateau de cinéma à ciel ouvert avec des fresques lumineuses, de la sonorisation dans les rues, des interviews de cinéastes projetées sur les façades, une exposition sur l’histoire du Festival de Cannes et sa mise en scène au Palais des Festivals et des Congrès, des projections, dîners-concerts et spectacles dans chaque quartier de la cité.

Quai Saint Pierre ©DR
Programme alléchant et nombreuses surprises
Le spectacle vivant sera partout dans la Capitale Internationale du Cinéma et créera une multitude de surprises. La compagnie Paloma, déploiera son concept Love crazy en faisant revivre les duos romantiques des films de Claude Sautet dans les restaurants comme « clin d’œil » à la fête de la Saint-Valentin et à ses amoureux. Ce programme alléchant, convaincra-t-il les membres du jury composé de sept personnalités du monde culturelle et décrochera-t-elle le titre avec à la clé un million d’euros de financement (500.000 du ministère de la Culture et 500.000 de la Caisse des dépôts)?

Villa Domergue ©DR
Un logo national qui fait suite au label “Capitale Européenne de la Culture”
Le label “Capitale Française de la Culture” créé par le ministère de la Culture mettra en lumière tous les deux ans le projet culturel d’une ville ou d’un groupement de communes de 20 000 à 200 000 habitants. Ce logo national qui fait office de pendant au label Capitale Européenne de la Culture, distinguera parmi les vingt-neuf en lice, une ville qui se démarque par sa vitalité culturelle, la diffusion de ses projets, sa politique de valorisation de son patrimoine et ses leviers de soutien à la création. Les candidats on eut jusqu’au 31 décembre 2020 pour poser leur candidature.
Une sélection en deux étapes
La sélection en deux étapes se fera par un jury composé de sept personnalités françaises et internationales expertes dans le domaine de la culture, du développement culturel des territoires de l’événementiel: Bénédicte Froidure, directrice de File7 Val d’Europe (scène de musiques actuelles du Val de l’Europe); Eléonore de Lacharrière, déléguée générale de la Fondation Culture & Diversité; Françoise Benhamou, économiste; Fazette Bordage, musicologue; Adel Abdessemed, artiste; Bernard Faivre d’Arcier, vice-président de la Biennale de Lyon et Hassane Kassi Kouyaté, directeur des Francophonies.

Musée de la Mer – Ile Sainte Marguerite ©DR
Une grande finale à Paris
Ces acteurs du monde culturel effectueront début février une présélection de dix candidatures. Après avis des Directions Régionales des Affaires Culturelles (DRAC) et des Directions des Affaires Culturelles en outre-mer (DAC). La deuxième partie de sélection départagera les candidats restants. Lors de la grande finale le 31 mars à Paris, le nom de la ville gagnante sera dévoilé. L’attribution du label “capitale française de la culture” s’accompagnera d’un financement d’1million d’euros, porté à parité entre le Ministère de la Culture et la Caisse des Dépôts.

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