Le célèbre photographe des années yéyé, Jean-Marie Périer, a offert au Groupe Emeis une sélection de 50 photographies iconiques d’artistes des années 60 présentée en exposition à la Villa Gallia.
Mes années 60 : Après une première édition remarquée à Joinville-le-Pont en 2024, l’exposition « Mes années 60 » signée Jean-Marie Périer s’installe à la Villa Gallia, maison de retraite du Groupe Emeis à Cannes, pour une deuxième édition placée sous le signe de la mémoire, de l’émotion et du partage intergénérationnel.
50 clichés emblématiques, porteurs de souvenirs
Plus qu’une simple exposition, cette initiative vise à stimuler la mémoire affective des résidents, à travers les souvenirs que ces images peuvent réveiller – qu’ils soient personnels ou partagés. « Je ne suis pas là pour parler de mes années 60. Ce qui m’importe, c’est de m’occuper du moral des gens âgés », a déclaré le photographe Jean-Marie Perrier lors de l’inauguration le 14 octobre 2025, en présence des résidents, de leurs familles, du personnel soignant et du grand public venu découvrir ces clichés chargés d’histoire.
L’art, vecteur de réminiscence
Les images, parfois reconnaissables entre toutes, ont le pouvoir de faire resurgir des émotions profondes, parfois enfouies. Chanteurs mythiques, visages familiers, scènes cultes de la culture populaire… autant de déclencheurs de souvenirs qui, chez les personnes âgées, ont un véritable impact thérapeutique. Pierre Krolak-Salmon, directeur médical du Groupe Emeis, souligne : « La mémoire affective, celle liée aux émotions positives, est souvent la plus résistante à l’épreuve du temps. Ces photographies sont autant de fragments de passé qui aident les résidents à raconter leur histoire, à échanger avec leurs proches et à recréer du lien. »
Pierre Krolak-Salmon
Un projet tourné vers la vie
Loin de l’image figée que l’on peut parfois avoir des maisons de retraite, cette exposition réaffirme leur vocation première : être des lieux de vie ouverts sur l’extérieur. Accessible sur simple inscription, l’exposition accueille également le grand public. Elle devient un prétexte à la rencontre, à la transmission, à la redécouverte de souvenirs communs entre les générations. Jean-Marie Périer insiste sur cette dimension intergénérationnelle : « Même si les pensionnaires n’étaient pas fans des chanteurs des années 60, ils les connaissent. Ces photos étaient sur les murs de leurs enfants. En les retrouvant aujourd’hui, cela déclenche des conversations sans fin. »
Une mémoire vivante, un avenir en partage
Ce projet s’inscrit dans une approche globale de soin non médicamenteux, intégrant la culture, l’art et les émotions dans l’accompagnement des troubles de la mémoire. À l’heure où les maladies neurocognitives comme Alzheimer progressent, ces initiatives prennent tout leur sens. Les photos resteront à la Villa Gallia aussi longtemps que souhaité, avant de voyager vers une troisième maison du Groupe Emeis. Pour Jean-Marie Périer, il s’agit d’un cadeau sans limite de temps, pensé pour raviver la joie, provoquer l’échange, et éveiller les souvenirs.
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