Au Château d’Astros, la soprano Chloé Chaume et la pianiste Stéphanie Humeau ont enchanté les mélomanes des Musicales dans les Vignes en interprétant les plus beaux Ave Maria.
Château d’Astros : le festival Les Musicales dans les Vignes de Provence, organisé par Marie-Jeanne Chauvin, a fait étape au prestigieux Château d’Astros – où fut tourné Le Château de ma Mère – pour une soirée lyrique dédiée aux plus beaux Ave Maria du répertoire sacré ou issus de l’opéra. Réunis dans le parc du domaine pour une soirée musique et art de vivre, les mélomanes se sont délectés sous la voûte étoilée du ciel du Midi d’une anthologie des airs de grands compositeurs qui ont honoré la Vierge Marie et salué Sa grâce en écrivant de sublimes musiques et chants. Conjuguant talent musical et charmes féminins, Chloé Chaume et la pianiste Stéphanie Humeau ont interprété un florilège d’œuvres majeures du répertoire marial, touchant le public à l’âme. La soirée était présentée avec érudition et esprit par la séduisante musicologue Marie-Automne Peyrègne, directrice artistique de la Salle Gaveau.
Je vous salue Marie
L’Ave Maria – c’est-à-dire « Je vous salue Marie » – est une prière latine reprenant l’annonce de l’archange Gabriel et les paroles qu’adresse Elisabeth à Marie telles qu’elles apparaissent dans l’Évangile de Luc. Pourtant, nombreux sont les Ave Maria célèbres dont la musique n’a pas été composée pour le texte de la prière catholique. Certaines des compositions du XIXe siècle qui ont été écrites sur la base de ce texte sont devenues des succès populaires, chantés parfois à l’occasion d’un mariage. Les Ave Maria sont aussi des morceaux « opératiques » qui ne sont pas de la musique sacrée mais extraits de pages d’opéras. Parmi les compositeurs les plus connus de ces œuvres, on trouve Schubert, Bach/Gounod, Verdi (Otello/Acte IV), Vladimir Vavilov/Caccini, Stravinsky, Mozart, Dvorak… et tant d’autres.
Les Musicales dans les Vignes
Depuis 11 ans, le festival de concerts-dégustations Les Musicales dans les Vignes de Provence, créé par Marie-Jeanne Chauvin, conjugue chaque été l’amour de la bonne musique aux charmes hédonistes des grands crus des plus beaux domaines viticoles de Provence. Sous la voûte étoilée des ciels de Provence, de Nice jusqu’au Pays d’Aix, en passant par le Var, les Bouches-du-Rhône et le Luberon, les mélomanes épicuriens, amateurs, curieux, touristes de passage, habitants d’un territoire cher à Cézanne et Pagnol, savourent les bonheurs des concerts dans 41 domaines viticoles, placés sous le signe des accords mélodiques et des accords mets et vins. Dans la douceur de la nuit, lorsque les cigales se taisent, confortablement assis dans les transats roses, l’auditoire de mélomanes amoureux de bien-être et d’art de vivre s’enivre de musique classique ou lyrique, de jazz ou de musiques du monde, arrosées de précieux nectars des domaines.
Écouter, se recueillir, être en communion
Chloé Chaume et Stéphanie Humeau ont mis leurs immenses talents au service de la gloire de la Vierge Marie, et salutations, prières et suppliques à la divine Mère se sont envolées vers le ciel étoilé sur les ailes des notes de piano. « On dit qu’il faut prier comme si l’action était inutile, a évoqué Marie-Automne Peyrègne en prélude au concert, et agir comme si la prière était insuffisante. » Ecouter, se recueillir, être en communion avec les artistes, c’est ce à quoi le programme des œuvres, interprétées avec justesse et sensibilité, a porté le public enthousiaste, alors que les cigales cessaient progressivement de chanter en cette belle nuit d’été et que les Ave Maria s’enchaînent comme les grains d’un chapelet liturgique. Sous le charme de cette soirée 100 % féminine, bouleversé par ce répertoire d’œuvres variées, hautement spirituelles mais qui parlent à tout le monde, magnifiées par la qualité d’expression des artistes tant à la voix qu’au piano, l’auditoire a atteint une rare plénitude musicale.
Récital et duos
Le concert a débuté par la Méditation de Thaïs, tirée de l’opéra Thaïs de Jules Massenet dans lequel une femme de mœurs légères est attirée vers la sainteté par un prêtre qui, lui, amoureux suit le chemin de la perdition. Ce morceau fut suivi de l’Ave Maria de Schubert, en fait Le Troisième Chant d’Hélène – la Dame au Lac de Walter Scott – qui prie pour les siens menacés par des intrigues royales en Ecosse. Cet Ave Maria est souvent joué dans les mariages ou les enterrements… L’Ave Maria de Caccini permit de découvrir que cet Ave Maria n’est pas de Giulio Romolo Caccini, compositeur baroque des débuts de l’opéra, mais de Vladimir Vavilov, un musicien russe qui le composa en 1970 et l’attribua au compositeur italien pour contourner la censure des autorités communistes.
De ravissantes découvertes
Les deux artistes ont ensuite fait découvrir au public l’Ave Maria de César Franck, composé en 1958 à sa prise de fonction à la Basilique Sainte-Clotilde de Paris, où le compositeur a été titulaire du grand orgue de 1857 à 1890. Ce chant a été suivi d’une pièce au piano seul avec le Mouvement lent du Concerto pour hautbois en Ré mineur d‘Alessandro Marcello, composé en 1700 (d’où était tiré le générique de la télévision du temps où elle s’arrêtait pour la nuit). Les artistes ont ensuite invité le public à apprécier un « petit bijou contemporain », coup de cœur de Marie-Automne Peyrègne : l’Ave Maria du Polonais Michal Laurenc, composé en 2004 pour un film sur la Passion du Christ. Après l’Ave Maria de Bizet, Stéphanie Humeau a interprété un arrangement de la Sicilienne de la Sonate pour flûte de Jean-Sébastien Bach, composée alors qu’il était Cantor de Munich (d’aucuns prétendent que sa musique constitue une preuve de l’existence de Dieu tant elle est belle!).
Les plus belles prières de la musique
Ont suivi deux Ave Maria de Verdi qui, dans l’opéra Otello fait chanter à Desdémone un Ave Maria avant de s’endormir; hélas, Otello, fou de jalousie, l’étrangle dans son sommeil avant de se poignardera peu après, ayant appris la machination qui l’a rendu jaloux… Stéphanie Humeau a ensuite ravi l’auditoire avec le très beau Je t’appelle Seigneur Jésus de J. S. Bach composé à Leipzig car il lui manquait une pièce pour le quatrième dimanche après la Trinité. La soprano et la pianiste ont ensuite interprété l’Ave Maria de Leoncaballo, un compositeur qui a écrit nombre d’opéras dont Manon Lescaut ou Pagliacci. Ce brillant programme s’est clôturé avec l’Ave Maria de Camille Saint Saëns, composé en 1858, avant le célébrissime Ave Maria de Gounod en « bis ».
Chloé Chaume, soprano sur les plus grandes scènes
Révélée par Alain Duault dans le cadre de Musiques en fête aux Chorégies d’Orange, Chloé Chaume est maintenant invitée sur les plus grandes scènes d’opéra. Encouragée très jeune par Mady Mesplé, Chloé Chaume débute sa carrière avec le rôle d’Hélène (La Belle Hélène) au Théâtre de Neuilly en décembre 2011. Son répertoire qui s’étend à la musique sacrée et au lied lui permet d’affirmer une voix au timbre prenant, qui l’a menée en 2017 entre autres au concert de clôture du Festival de l’Epau retransmis sur Radio Classique, et à la grande émission d’Alain Duault, Musiques en fête, en direct sur France 3 depuis les Chorégies d’Orange. Début 2019, elle a repris le rôle de Marguerite (Faust) à l’Opéra Royal de Wallonie-Liège, et fut Soprano solo dans le Magnificat de José Cura en mars à la Filature de Mulhouse.
Stéphanie Humeau, brio et musicalité
Pianiste virtuose, Stéphanie Humeau est régulièrement invitée à se produire en France comme à l’étranger en concert lyrique, au sein de diverses formations de Musique de Chambre ou encore comme soliste (Salle Cortot, Festival Promenades Musicales du pays d’Auge à Cabourg, Musée de la Vie Romantique à Paris, Académie Musicale de La Chaise Dieu, Festival de Lacoste, Abbaye de Valloires, Festival Volcadiva, Festival le Pré en Musique, Heures musicales de la Forge,…)
Stéphanie se produit également dans divers châteaux dans toute la France tels que: Château d’Arcelot, Château de Peufeilhoux, Château de Mélac, Château de Pisany, Château de Thillombois, Château de la Matray, Château de Belvoir… ainsi que diverses Abbayes (Abbayes de Rhuys, Abbaye du Monastier, Abbaye de Valloires…). Avec son mari Fabrice Coccitto, elle forme un duo 4 mains.
Astros, des origines templières
Le domaine d’Astros où on peut trouver des vestiges romains sur le domaine, est à l’origine une ferme fondée au13ème siècle par les Templiers avant que les Chevaliers de Malte en prennent possession en 1314 et perpétuent l’œuvre des Templiers. Au 17ème siècle, la ferme originelle est transformée en Commanderie par les Chevaliers de Malte qui érigent le tout premier Chai d’Astros en 1637 et la Chapelle Saint Lambert, construite qui abrite une source miraculeuse aux vertus curatives. En 1802, Maximin Martin, riche savonnier de Marseille, acquiert alors la terre d’Astros, devenue bien national pendant la Révolution, et son petit fils, Marc Maximin Martin, passionné d’art italien, fait construire en 1860 un majestueux château inspiré des villas toscanes. Il lèguera le domaine d’Astros au petit-fils de son cousin germain, Joseph Maurel. Ainsi, depuis neuf générations, la famille Maurel régit le Château d’Astros. Aujourd’hui, c’est Bruno Maurel, prêtre à l’Institut de la Jeunesse Jean-Joseph Allemand à Marseille, assisté par ses neveux et nièces, qui gère l’entreprise familiale.
Absolu, Amour et Aventure
Le Château d’Astros est passé en bio en 2021, une conversion qui traduit les engagements et convictions profondes de la famille qui partage l’amour de la terre, du terroir et du vivant et qui a à cœur de faire découvrir les trésors de ce lieu unique. Le domaine privilégie des méthodes douces afin de laisser parler la Nature, laisser le fruit s’exprimer librement, et avec lui, toute la richesse de son terroir et son climat. Les cuvées sont issues de la diversité des sols : d’une part, un terroir alluvionnaire, riche en bordure d’Argens, qui produit des vins légers, fruités et frais, et d’autre part, un terroir argilo-calcaire, plus sec, où les ceps sont ancrés plus profondément, qui apporte concentration aromatique et complexité dans les vins. Grenache, Cinsault, Mourvèdre, Syrah, Rolle, Caladoc, Carignan se déploient sur les 80 ha de vignes du domaine. Les nectars en trois couleurs d’Astros se déclinent en trois cuvées : L’Absolu, l’Amour et l’Aventure. La cuvée Commandeur est le point d’orgue des Rouges du domaine, et traduit l’âme et la poésie de la terre.
Des délices faits « minute
Les soirées concert/dégustation des Musicales dans les Vignes de Provence marient les plaisirs d’Epicure, chantre de l’art de vivre, aux bonheurs d’Euterpe, muse de la musique. Ainsi, les précieux nectars du domaine ont accompagné les délices faits « minute » du Very Good Truck – traiteur sur-mesure basé à Marseille (produits locaux, fait maison et de saison, bagel, burger, mousse au chocolat) et de chez Coralie Le Food Truck du Sud (burrata bowl, focaccia santa ninfa et pina et glaces). C’est l’ensemble de toutes les expériences culinaires acquises lors de ses voyages (Londres, Lisbonne, Barcelone, Madrid, mais surtout en Italie et en Sicile, ses origines) qui ont inspiré Coralie pour créer son food-truck. Toutes ces influences vécues pour la street food l’ont poussée à se lancer pour prouver que nous pouvons manger sur le pouce en se régalant, et en développant une vraie identité culinaire.
Château d’Astros
Route de Lorgues
83550 Vidauban
Tél. : +33 (0)4 94 99 73 00
lesmusicalesdanslesvignes.blogspot.com
Les Plus Beaux Ave Maria au Château d’Astros
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