
Immanuel Wilkins Quartet
Le Nice Jazz Festival est revenu sur le devant de la scène du 18 au 21 juillet 2023 pour quatre soirées exceptionnelles réunissant 37 000 festivaliers entre la Scène Masséna, le Théâtre de Verdure et sur l’ensemble des concerts « Jazz Off » de la Métropole et la ville de Nice.
Nice Jazz Festival : l’évènement musical de grande envergure peut cette année encore s’enorgueillir d’avoir fait un carton plein avec les 30 000 billets vendus et les 7000 personnes ayant assisté au Jazz off à Nice et dans la Métropole. S’ouvrant sur six plateaux différents chaque soir, en plein air et en live, le Nice Jazz Festival a déroulé le tapis rouge aux 24 groupes et aux grands noms d’envergure nationale et internationale, pour le plus grand bonheur des Niçois et de tous les amateurs de Jazz et de musiques actuelles. Durant quatre jours, des milliers de festivaliers se sont massés devant la Scène Masséna et le Théâtre de Verdure pour danser, chanter, vibrer à l’unisson grâce à une programmation artistique de premier plan. Une édition marquée également par la performance d’une nouvelle génération, incarnée par Ludovic Louis, Gabriels, Oliva Dean, Jalen N’Gonda, Adi Oasis, Immanuel Wilkins, Laurent Coulondre ou encore Émile Londonien.
Une édition très réussie
Le Nice Jazz Festival, appelé à l’origine le Festival du Jazz, a été organisé à Nice une première fois en 1948, puis tous les ans depuis 1971. En raison de la crise sanitaire liée au covid, l’édition 2020 avait dû être annulée et celle de 2021 s’est déroulée uniquement sur la Place Masséna. Mais, revanche sur le passé, depuis 2021 les aficionados de Jazz et de musique pop peuvent à nouveau se régaler de concerts flamboyants et de découvertes excitantes qui ont fait du Nice Jazz Festival l’évènement musical incontournable de l’été à Nissa la Bella. Cette année, entre légendes du Jazz et découvertes, il y en avait pour tous les goûts et toutes les générations (rock, pop, hip hop, funk). Cerise sur le gâteau : sur place entre les concerts, les spectateurs ont pu profiter des nombreux postes de restaurations mis à leur disposition.
Un cadre unique au monde
Toujours fidèle à sa réputation 75 ans après sa première édition, le Nice Jazz Festival s’est voulu rassembleur et familial. Cet événement musical de grande envergure a déployé ses scènes jazzy dans un cadre unique au monde, entre la Promenade des Anglais bordée par les flots bleus de la Méditerranée, et la vieille ville, ses marchés colorés et parfumés, son atmosphère animée et les majestueux Jardins Albert 1er.
Quatre jours dédiés à la musique
Cette année, la ville a choisi de programmer quatre jours de festival au lieu de 5 tout en maintenant l’intégralité de son budget artistique. La preuve, la présence du grand Tom Jones qui a charmé l’assistance avec son élégance et sa voix de crooner, avant de la faire danser avec l’un de ses classique Sex Bomb. Actif depuis les années 1960, le Gallois reste vif, comme l’ont démontré ses trois derniers albums, salués par la critique.
Juliette Armanet, Herbie Hancock, M-,…
Autres grands noms à prendre place sur les deux scènes mythiques de Nissa La Bella : Tom Jones, Juliette Armanet, Herbie Hancock, M-, Gogo Penguin, Dianne Reeves… Sans oublier les nouveaux visages du jazz comme par exemple le groupe niçois Hyphen Hyphen qui interpréta avec délice les titres de son dernier opus C’est la vie.

Herbie Hancock
Jazz et disco
Pour démarrer en beauté cette 75ème édition, le 18 juillet, Juliette Armanet, la reine du disco est venue brûler son feu rouge incandescent sur la Place Masséna. Avec ses compagnons, ses fidèles musiciens, ça chauffe, ça bouge, ça chante, ça joue, ça claque le tout dans une ambiance plus que démentielle ! La belle qui enchaîne les titres comme J’te l’ donne, Le Dernier Jour Du Disco et Nous avons Imaginé l’Amour a convaincu son public toujours fidèle et enthousiaste.

Adid Oasis
Adi Oasis, Gabriels…
Ce fut ensuite au tour de la splendide Adi Oasis de colorer par ses notes et sa jolie voix la scène niçoise. Et le merveilleux ne s’arrête pas là puisqu’un ange du Gospel prénommé Gabriels, envoûta le public avec sa voix puissante, belle et pure. Lui aussi est venu exprès des States pour honorer trois dates de concert en Europe dont celle du Nice Jazz Festival. Au Théâtre de Verdure Laurent Coulondre, Hiromi et Dave Holland New 4Tet ont également enchanté le public de leur jazz incandescent.

Gabriels

Laurent Coulondre

Dave Holland New 4T
Tom Jones en tête d’affiche
La tête d’affiche du 19 juillet a fait la part belle à Sir Tom Jones. Sur une Place Masséna archicomble, le roi des crooners est venu dérouler de nombreux standards tels que Thunderball, issu de l’un des épisodes de James Bond, mais également des standard tels que It’s Not Unusual, Delilah de Lou Reed, Green Grass of Home de Curly Putman ou encore Kiss de Prince. L’artiste de 83 ans a également interprété quelques nouvelles reprises de son dernier album telles que The Windmills of Your Mind, version anglaise des Moulins de mon cœur de Michel Legrand. Ces titres ont montré combien sa voix de velours et son sens de l’interprétation restent inchangés après une carrière longue d’un demi-siècle.

Tom Jones
Emile Londonien, un trio de choc
Avant cette superbe entrée en scène, le trio clavier-guitare basse-batterie strasbourgeois Emile Londonien s’est illustré magistralement en première partie de concert. La fougue dégagée par les trois amis du conservatoire de Strasbourg a mis le public en transe. Les nappes atmosphériques et les sonorités 8-bit du claviériste accompagnaient parfaitement le travail chirurgical du bassiste et les envolées épileptiques du batteur. Une fois encore le groupe prouve que la France a du répondant face à l’effervescente scène anglaise.

Emile Londonien ©ville de nice
Les nouveaux jazzman
Au théâtre de Verdure, encore de belles découvertes avec le saxophoniste alto et compositeur américain Immanuel Wilkins Quartet et le havrais Ludovic Louis. Pour finirent la soirée sur une note douce et charmeuse, Yuri Buenaventura & Roberto Fonseca présentèrent Historia de Un Amor, leur création exclusive pour le Festival. Le chanteur colombien, Yuri Buenaventura, artiste majeur de la salsa et des rythmes caribéens, ancien directeur musical du Buena Vista Social Club et accompagnateur des immenses Ibrahim Ferrer et Omara Portuondo a démontré lors du concert, l’étendue de ses capacités vocales qui font de lui un artiste sensible, profond, incroyablement touchant. Celui-ci, accompagné sur scène du virtuose pianiste, interprète, multi-instrumentiste, compositeur, réalisateur et meneur de groupe cubain, Roberto Fonseca, les deux compères ont chauffé l’atmosphère et fait swinguer dans toute leur sensualité, les azuréens.

Ludovic Louis

Yuri Buenaventura et Roberto Fonseca
Jazz, Soul, Funk, Rock, Disco…
Le 20 juillet sur la Scène Masséna, mêlant au jazz, la soul, le funk, le rock, le disco et même le scratch avec le hit Rock it, le jazzman de 82 ans Herbie Hancock. Si son humeur était électrique, la prestation de l’artiste était profondément jazz. Herbie Hancock dont la rigoureuse maîtrise de l’harmonie l’a hissé au rang des plus grands créateurs de notre temps, cet insatiable improvisateur s’est entouré pour atteindre ce niveau d’excellence, de fins instrumentistes capables de magnifier ses œuvres. Pour ce bel opus musical, Herbie Hancock a puisé dans ses souvenirs pour sélectionner des airs que le public a reconnu instantanément.

Herbie Hancock
Jalen Ngonda et Omah Lay
En première partie de concert, la voix élégante et chargée d’émotion, Jalen Ngonda a séduit l’assistance par ses mélodies nostalgiques et ses performances scéniques captivantes. Véritable phénomène de l’afro-fusion, Omah Lay, porté par des sonorités Afro Pop, s’est quant à lui langoureusement baladé sur des thèmes évoquant l’amour ou le chagrin.

Jalen Ngonda
Génération Django !
Pour démarrer cette belle soirée estivale sur des notes jazzy, le contrebassiste et guitariste Édouard Pennes est venu présenter le 20 juillet au Théâtre de Verdure une création originale et inédite Génération Django ! l’artiste revisite le répertoire du père spirituel du jazz manouche avec un quatuor à cordes classique composé des meilleurs solistes de la scène manouche actuelle dont Giacomo Smith, Fanou Torracinta, Sébastien Giniaux et Romain Vuillemin pour interpréter les plus belles compositions de Django : Minor Swing, Nuages ou encore Troublant Boléro et Swing 48…

Edouard Pennes, Giacomo Smith, Fanou Torracinta, Sébastien Giniaux, Romain Vuillemin (Génération Django)
Avec Superblue, Kurt Elling & Charlie Hunter ont déversé un torrent de funk rugueux, de rythmes indélébiles et de paroles actuelles sur un public plus qu’enthousiaste. En fin de soirée, séquence émotion avec le trio Gogo Penguin qui, une nouvelle fois, ont fait étalage de leur talent en mêlant acoustique et électronique. Le groupe de Manchester composé du pianiste Chris Illingworth, du bassiste Nick Blacka et du batteur Jon Scott est venu faire son cinéma sur la scène du Théâtre de Verdure à Nissa La Bella. Très en forme, les trois acolytes ont déversé un flot de rythmiques audacieux aux influences rock et trip-hop à un jazz libéré.

Super Blue

Gogo Pinguin
La nouvelle sensation du soul-pop londonienne
Le 21 juillet et dernier jour du Festival, c’est au tour d‘Olivia Dean de faire son entrée sur la Scène Masséna. La nouvelle sensation du soul-pop londonienne est venue interpréter les titres de son premier album, Messy, un soul honnête et réconfortant qui se déploient à travers une flopée de chansons d’amour.

Youn Sun Nah Quartet

Youn Sun Nah Quartet
La musique en étendard et la soul au fond du cœur
Place ensuite au groupe de funk Californien Tower Of Power. Ces jeunes prodiges qui se produisent à guichets fermés lors de leurs tournées mondiales annuelles ont porté à Nice leur musique en étendard et la soul au fond du cœur.

Tower Of Power ©Ville de Nice
Voix angélique et doigté magistral à la guitare
La soirée s’est terminée en apothéose avec M- (Matthieu Chedid). Son énergie débordante, sa voix angélique et son doigté magistral à la guitare, le musicien chanteur Matthieu Chedid a su se réinventer pour son nouvel et septième album, Rêvalité. Avec ses paroles « Rêve et surtout ne t’endors pas », Matthieu Chedid ne s’endort pas sur ses lauriers et continue de rêver, de se réinventer. Cet opus en forme de célébration du retour à la vie est conçu en deux parties, une dansante et une plus introspective. Sur la Scène Masséna M- a livré une partition planante et enchanteresse et fait rêver des milliers de festivaliers lors de ces retrouvailles carrément magiques.

M-

M-
Super Blue
Sur la Scène du Théâtre de Verdure Kurt Elling, le chanteur jazz aux multiples Grammys, a ouvert le bal avec son nouvel album SuperBlue. Kurt Elling accompagné du guitariste Charlie Hunter, du batteur Corey Fonville et du bassiste-claviériste DJ Harrison ont déversé dans les gradins une énergie et un sens du spectacle hors du commun.
L’étoile montante du piano
La présence de l’étoile montante du piano, Julius Rodriguez, fut l’un des événements musical incontournable pour tous les amateurs de jazz présent dans les gradins niçois. Place ensuite au maître du jazz intergénérationnel, de la soul et du funk, le saxophoniste américain de jazz Big Chief Harrison Jr et enfin à la chanteuse de jazz afro-américaine Dianne Reeves. Cette dernière, connue comme l’une des vocalistes les plus influentes et charismatiques de la scène jazz actuelle à séduit le public massé sur les gradins, par sa virtuosité à couper le souffle, sa capacité d’improvisation sa voix ample, chaleureuse et enveloppante.

Julius Rodriguez

Big Chief Harrison Jr

Dianne Reeves
Remerciements à la Ville
A l’issue du Nice Jazz Festival, Christian Estrosi le maire de Nice et président de la Métropole s’est félicité de la grande réussite de l’événement « Je remercie chaleureusement les équipes de la Ville de Nice, qui organisent depuis 2011 en régie le Nice Jazz Festival, et plus largement l’ensemble des artistes qui œuvrent pour la réussite de cet événement qui fait rayonner Nice au-delà des frontières. Cette année encore le Nice Jazz Festival a joué son rôle de dénicheur de talents aux côtés de grands noms de la musique. »

M-
Nice est une immense Ville de Jazz !
De son côté Sébastien Vidal le directeur artistique a déclaré « C’est toujours un immense honneur pour l’équipe du Duc des Lombards d’imaginer la plus belle des programmations pour le Nice Jazz Festival. Constater que nous frôlons les scores de fréquentation de 2022 en quatre jours et non cinq nous renforce dans notre conviction que Nice est une immense Ville de Jazz ! ».

Youn Sun Nah Quartet
Les affiches du Festival exposées
Pour célébrer le 75e anniversaire du Nice Jazz Festival, 31 artistes locaux ont revisité l’affiche de l’événement afin de valoriser la création artistique. Leurs reproductions ont été exposées sur le site du festival durant toute sa durée. Cette année, l’événement s’est également doté d’un Club des mécènes : Ruff & Associés, Caisse d’Épargne Provence Côte d’Azur, Egis, Moyne & Associés, VcomK.

©YesICannes.com
La fête continue dans huit communes de la Métropole
La fête continue jusqu’au 13 août dans les communes de Lantosque, Saint Blaise, Saint-Laurent-du-Var, Belvédère, Marie, Duranus, Auron et La Roquette-sur-Var.

Ezra Collective
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