
Christophe et Théo Mansi ©YesICannes.com
L’Auberge de Théo, Le célèbre restaurant italien à Nice vient de baisser le rideau après 30 de délices gastronomiques.
L’Auberge de Théo a été vendue. Le 9 novembre, le clan Mansi, entouré de nombreuses personnalités, de chefs et d’amis se sont réunis lors d’une soirée festive pour dire adieu à cette table prisée par de nombreux gourmands de bonne cuisine italienne.

Théo Mansi entourée de sa brigade ©YesICannes.com
Une adresse emblématique
La célèbre adresse de Nissa La Bella vient de tirer sa révérence. Situé au 52, avenue Cap-de-Croix, près de la clinique Saint George, de nombreux aficionados avaient fait de cette adresse, un lieu ou il faisait bon se retrouver pour déguster un plat de pâtes fraîches aux Cèpes ou aux truffes, de la charcuterie italienne, un copieux antipasti, une Tagliata de Bœuf à la Piémontaise, une Pargenaria d’Aubergine fondante ou encore d’une Escalope Valdostana accompagné de bons vins italiens. Pour les amateurs de cuisine niçoise, les Fleurs de Courgettes en Beignets, le Magret de Canard Miel et Orange ou les grillades à la plancha, laisseront dans la bouche un petit goût de regret.

Théo Mansi ©YesICannes.com
Une ambiance rustique et chaleureuse
Théo Mansi, Maître Restaurateur et cuisinier de talent, à l’élocution facile et à la gestuelle italienne avait ouvert ce petit bout de Sicile le 5 février 1982. Dans un décor rustique et chaleureux, aux murs recouverts de faux, faucilles, harnais, pressoir, collection d’outils et d’objets médiévaux, crèche napolitaine, il avait su avec son fils Christophe, fidéliser une clientèle désireuse de se retrouver dans une ambiance chaleureuse pour savourer une cuisine familiale, simple mais bonne. Dans ce lieu mythique, les accents chantants des serveurs ne manquaient pas de vous rappeler qu’ici vous étiez sur les terres de la botte.

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Un clap de fin émouvant
Lors de la soirée d’adieu, les yeux rougis des convives se sont tous tournés vers Théo lorsque celui-ci remercia de sa verve habituelle, les nombreux élus de Nice qui avaient fait le déplacement jusque sur les hauteurs de Cimiez pour se joindre aux amis de toujours et aux fidèles clients devenus au fil des années des adeptes inconditionnels de l’Auberge de Théo. Entouré de son épouse Évelyne, de son fils Christophe, de son frère Gérard (qui possédait La Baie d’Amalfi, rue Deloye) et de ses neuf employés, dans un méli-mélo de sentiments tantôt drôles, tantôt émouvants, il déclara « Je remercie les gens qui m’ont suivi et ont compris mon état d’esprit ».

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Trois générations de niçois chez Théo
L’histoire de Théo, c’est celle d’un gars, originaire de la côte d’Amalfi, qui travaille dans la restauration depuis 50 ans Il débute sa carrière à l’âge de 15 ans et demi, sur des bateaux de croisière. Débarqué en France en novembre 1972, il devient en 1977 Chef au Via Veneto sur le port de Saint-Laurent-du-Var. En 1981, il rachète La Petite Auberge à une vieille niçoise du nom de Madame Maria pour en faire à la force du poignet le QG gourmand et incontournable de Cimiez. Aujourd’hui ce jeune retraité de 66 ans vole vers de nouveaux horizons. Il participe à de nombreux concours culinaires internationaux afin de promouvoir la cuisine et défend les couleurs niçoises à travers l’Association Des Maîtres Restaurateurs.

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Épauler et transmettre
Et Théo de déclaré: « Je n’ai aucun mérite. La seule chose qui me réconforte c’est d’avoir pu rendre à Nice ce qu’elle m’a donné il y a 47 ans, lorsque je suis arrivé d’Italie en défendant au niveau local et national, les valeurs de notre belle ville. Aujourd’hui, je suis si enthousiaste de voir cette nouvelle génération de chefs tellement exigeante sur la qualité et de voir de bonnes adresses portant ces valeurs s’ouvrir dans Nice. Il faut les soutenir. J’ai aussi à cœur avec l’aide de la CCI Nice Côte d’Azur de fédérer les restaurateurs de la région. Je crois qu’à court terme le niveau va encore monter et que Nice sera en tête des régions gourmandes ».

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Un nouveau challenge pour Christophe
Son fils Christophe, issu d’une école hôtelière et Maître Restaurateur, élevé dans les murs de l’auberge, a rejoint son père il y a de cela une vingtaine d’année. Âgé aujourd’hui de 43 ans, il ne pouvait pas concevoir de continuer cette belle aventure sans son père. Papa de deux enfants (18 et 13 ans) qu’il n’a pas beaucoup vu grandir à cause d’un métier difficile et ingrat, s’est donné un nouveau challenge, beaucoup plus souple cette fois, dans le commercial.

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L’Auberge de Théo à Nice, Clap de Fin en Douceurs en images
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Une véritable catastrophe culinaire que cette fermeture
Vous allez nous manquer mais que de souvenirs extraordinaires qui resteront gravés à jamais
Bon vent
Bonne continuation dans vos nouvelles destinées MERCI