Carnaval de Nice: Incinération du Roi de la Pop Culture et Feu d'Artifice -

Au 151e Carnaval de Nice, l’incinération du Roi de la Pop Culture, précédée d’un dernier corso illuminé et suivi d’un feu d’artifice, a marqué la fin des festivités carnavalesque.

Carnaval de Nice : la 151ème édition s’est clôturée comme à l’accoutumé par l’incinération d’une réplique en bois de Sa Majesté le Roi de la Pop Culture sur les galets azuréens. Pour assister à cette fin de règne, nombreux furent ceux, samedi 2 mars 2024, à braver les intempéries – qui jusque là, avaient plutôt épargné les festivités. Mais la récompense fut bien au-delà des espérances puisque le spectacle pyrotechnique tiré au-dessus de la Méditerranée vint leur signifier que ce n’était pas un adieu mais simplement un au revoir. Exit Roi de la Pop Culture, place désormais au futur Roi des Océans, thème choisi pour la prochaine édition du Carnaval de Nice, en référence à la Conférence des Nations Unies sur l’Océan que la capitale azuréenne accueille en juin 2025.

Incinération du Roi de la Pop Culture

Malgré une météo en dent de scie qui marqua sans annulation la 151ème édition du Carnaval de Nice Roi de la Pop Culture, des milliers de personnes se sont retrouvées sur le quai des États-Unis, faisant fit de la pluie battante qui endeuilla encore un peu plus la mort du roi. Accompagné de musiques bien connues du grand public, toujours dans le thème de la pop culture, comme la bande-son de Star Wars, le spectacle connut un ultime retentissement quand, comme par magie, une accalmie météorologique s’installa provisoirement pour permettre à la fête nocturne de battre son plein.

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Un monde palpitant, pictural, féérique

Le dernier corso illuminé du 151e carnaval de Nice, le plus renommé (après ceux de Rio et Venise), créé en 1873, a mis sur le devant de la scène toute une ribambelle de personnages burlesques, fantasmagorique, mystiques ou réels, comédiens poudrés et baroques, personnages aux masques impénétrables, parés de costumes somptueux sans oublier l’univers musical qui accompagna la déambulation des 17 chars se parent de leurs plus beaux feux pour offrir aux public un véritable spectacle sons et lumières.

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Luke Skywalker, Marilyn Monroe…

Dans les gradins, une foule hurlante et gesticulante acclama sans retenue le couple royal accompagné de 14 chars allégoriques, burlesques et satiriques, à l’effigie de Luke Skywalker, l’un des personnages de la saga Star Wars pour le Roi. Ou de Marilyn Monroe dans Sept ans de réflexion et la fameuse scène de la bouche d’aération soulevant la robe de l’actrice pour la Reine. Étaient également représentés : Michael Jackson, Freddy Mercury, Barbie & Ken… et même Elon Musk.

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Totor, Walt Disney, Mickey, Winnie l’ourson…

Mais également Totor, Walt Disney entouré de Mickey, Winnie l’ourson, le château de la Belle au bois dormant, Harrison Ford surgissant d’un univers fantastique bordé par un dinosaure jurassien, Alien, ET, le requin des Dents de la mer. Parmi tous ce beau monde, un « petit » nouveau dans la famille des créateurs, Cyprien. L’influenceur a créé et imaginé l’un des chars du Carnaval de Nice (personnages de mangas et de BD). Les déambulations des 62 troupes artistiques issues des quatre coins du monde ont rythmé les festivités en associant leurs univers, leurs cultures et leurs imaginaires.

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Les Batailles de Fleurs

Le Carnaval de Nice Roi de la Pop Culture a également brillé avec la traditionnelle Bataille de Fleurs. Le 21, 24, 28 février et le 2 mars, une pluies de fleurs, de sourires et de rires ont accompagné les reines de beauté juchées sur 14 chars autour des contes et princesses de la littérature populaire. De gracieuses jeunes filles ont défilé sur des chars parfumés aux senteurs du territoire Maralpin et ont lancé au public des milliers de fleurs. Du haut de leurs chars, elles ont lancé des bouquets parfumés et ensoleillés aux mains avides des spectateurs qui tentaient de les attraper dans des cris de joie et les emportant ensuite comme des trophées rares et précieux.

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Kristian créateur du char Nice’Art

Cette année le célèbre dessinateur de presse Kristian (Nice Matin, Le Dauphiné Libéré, Le Patriote, les éditions Hachette, Cartooning for Peace…) a participe pour la 24e fois consécutive au Carnaval de Nice en tant qu’Ymagier avec un Y en vieux français (c’est celui qui imagine le char, le dessine, pour que les carnavaliers s’en servent de maquette pour la construction). Pour le Roi de la Pop Culture, Kristian a imaginé le char Nice’Art rendant hommage aux célèbres artistes de l’École de Nice (Arman, César, Klein, Venet , Ben, Sosno …). C’est le 58e char construit d’après l’un de ses dessins et c’est le carnavalier Gilles Povigna qui en a réalisé la construction avec le talent qu’on lui connaît. Cette année et pour la première fois un grand personnage a été ajouté à la maquette initiale : le chien Totor de Bolongaro.

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Le carnaval de Nice

Le Carnaval de Nice est le premier carnaval de France et l’un des plus célèbres du monde. Il se déroule chaque hiver à Nice, au mois de février durant deux semaines incluant trois week-end, et attire plusieurs centaines de milliers de spectateurs. Il constitue la fête emblématique du calendrier événementiel niçois parmi les quelques 850 événements culturels, festifs ou sportifs qui s’y déroulent chaque année.

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Son origine

A l’origine fête païenne « Carne levare, levamen », « enlève la chair » – définition la plus usitée du Carnaval – se déroule avant la période de carême, pendant les jours gras (Mardi-gras). C’est la dernière fête avant une période d’abstinence et de cuisine maigre, qui justifie donc tous les débordements. C’est à la Belle-Epoque que le Carnaval de Nice connaît son apogée et notamment en 1830, lorsque Charles Félix, duc de Savoie et le roi de Sardaigne viennent assister aux festivités. Le premier corso accompagné d’une bataille de bonbons, confettis … entre la bourgeoisie, les touristes et la population voie le jour Cours Saleya.

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Début officiel du Carnaval

Après la guerre de 1870-71, un fonctionnaire du nom d’Andriot Saëtone crée un comité des fêtes à Nice « pour redonner au Carnaval sa vigueur d’antan et récupérer la riche clientèle qui a délaissé la Côte d’Azur ». Ce comité met en place un prix du meilleur char, des défilés de chevaux, améliore les déguisements … et ça marche. Et c’est ainsi qu’on arrive à 1873 et le début officiel du carnaval !

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Brassage de culture et arts de la rue

Depuis le début de cette décennie, l’influence des Carnavals brésiliens, caribéens, latino-américains sur les Carnavals européens et scandinaves, tout particulièrement est indéniable. La participation au Carnaval de Nice, réel carrefour international, de groupes carnavalesques du monde entier permet la découverte de la richesse, du dynamisme et de la musique d’autres Carnavals. Conséquence : les écoles de samba, les orchestres de steel-band, la salsa, remplacent peu à peu les marches et farandoles d’antan. Aujourd’hui, la fête s’imprègne de ce brassage de cultures et les arts de la rue inspirent le carnavalier, devenu artiste plasticien-scénographe.