Festival de L'Art Russe 2019, Hommage à Rudolf Noureev

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Le Festival de L’Art Russe 2019 à Cannes s’est clôturé avec La Bayadère de Rudolf Noureev, interprété magistralement par le Théâtre d’Opéra et de Ballet du Bachkortosian.

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Le XXIIème Festival de l’Art Russe, organisé par la Fondation de la Culture Russe, avec le soutien du Ministère de la Culture de la Fédération de Russie sous la direction de Tatiana Shumova, s’est déroulé du 23 au 27 août 2019 à Cannes. Comme à l’accoutumé, le festival s’est terminé en apothéose avec la brillante soirée de clôture au Grand Auditorium du Palais des Festivals. Pendant ces cinq jours riches en événements culturels et artistiques, la ville a offert au public l’occasion de découvrir à travers la musique, les films, les expositions, les ballets folkloriques ou classiques, un formidable panorama des arts et expressions artistiques à travers la Grande Russie.

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Cannes creuse son sillon dans l’excellence

La soirée restera à tout jamais gravée dans la mémoire des 1 500 spectateurs venus assister au tombé de rideau plein de féerie et de grâce enveloppant la troupe des danseurs du Théâtre D’Opéra et du Ballet de la République du Bachkortosian. Le temps de cette soirée d’exception, la cité festivalière s’est transformée en Capitale de la Danse mondiale. (voir article) Carmen, la Passion par le Centre de Danse Rosella Hightower. Si les plus grandes stars du 7ème Art ont choisi d’élever Cannes au rang de Capitale Internationale du Cinéma, il en est de même pour ce Festival de l’Art Russe, le plus important de France. Son fabuleux plateau d’étoiles offert aux fins gourmets de la danse, fut une preuve incontestable qu’elle continuait sans complexe, son avancée culturelle dans le sillon de l’excellence qu’elle s’est tracé au fil des années (Festival de Danse à Cannes du 29/11 au 15/12/2019).

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Dernier ballet de Rudolf Noureev

Dernier ballet de Rudolf Noureev, La Bayadère est à la fois un somptueux rêve oriental et le testament chorégraphique d’un danseur flamboyant. Pièce maîtresse du répertoire russe, ce ballet a été présenté en France pour la première fois dans son intégralité en 1992, date de sa création à l’Opéra de Paris. Les amours contrariés de la danseuse hindoue Nikiya et du noble guerrier Solor, chorégraphiés par Marius Petipa sur une musique de Ludwig Minkus, n’ont été révélées en Europe qu’en 1961, lors d’une tournée du Kirov dont Rudolph Noureev allait profiter pour quitter définitivement sa terre natale…

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Des décors à couper le souffle

Pendant trois heures, entrecoupées de deux entractes, les spectateurs ont pu admirer sur scène, les magnifiques décors de palais aux ornements somptueux inspirés du Taj Mahal et les paysages de montagnes enneigées. La virtuosité des danseurs revêtus de saris indiens pailletés d’or et les nombreuses silhouettes de ballerines-bayadères habillées de délicats tutus blancs interprétant des pas de deux à la perfection, contribuèrent à la magie de ce spectacle époustouflant et grandiose. Sur fond de drame, le ballet mêla les sentiments de fierté, de défi, de passion, de sensualité, de violence, qui s’affrontèrent et s’entrechoquèrent au fil des actes de l’opéra ballet.

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Magnificence et virtuosité

Au premier acte, le public fut littéralement transporté et envoûté par l’esthétisme, la chorégraphie et l’atmosphère presque irréelle qui enveloppa le Grand Auditorium, hypnotisé par le mouvement de poignets, le placement des mains et jambes toujours pliées, évoquant les statues de bronze hindoues. Au deuxième acte, changement de ton brutal après le grand pas de deux enivrants de Solor et Gamzatti. Le tutu refait place au sari, la virtuosité académique à l’intensité dramatique.

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Le chant du cygne

L’impact émotionnel de la mort de Nikiya est accentué par les précédents morceaux de bravoure. Cette variation complètement portée par la dernière danse de Nikiya représentant le chant du cygne à l’orée de sa mort est un déploiement de sensualité et d’esthétisme classique. Sa cambrure extrême et ses bras infinis disent sa douleur, face à une Gamzatti à la rigidité marmoréenne. Mais la douleur fait place à la gaieté presque hystérique lorsque Nikiya s’imagine recevoir un présent de Solor. Le rythme s’accélère, jusqu’à la piqûre fatale.

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Un final exceptionnel

Au troisième acte la danse fut complètement transcendée par l’expression passionnelle des protagonistes et l’éventail de morceaux mêlant danse de caractère et ballet classique. Les pas de trois exécutés avec brio et les sauts éblouissants et survoltés du soliste furent un véritable enchantement artistique. Les applaudissements du public fusèrent lorsque les pas de deux magistralement interprété par les danseurs du Théâtre D’Opéra et du Ballet de la République du Bachkortosian, signa la magnificence de ce final exceptionnel.