Le sixième jour de compétition du Festival de Cannes a vu la projection de Tre Piani de Nanni Moretti et de Bergman Island de Mia Hansen-Love.
Après Mia Madre en 2015, le réalisateur, scénariste et acteur italien Giovanni (Nanni) Moretti, qui aime à mêler dans ses « autofictions » des épisodes réels de sa vie à un récit fictif, présente Tre Piani, un long métrage inspiré cette fois d’un roman. Pour son premier film en compétition, Mia Hansen-Løve présente l’étrange histoire d’un couple de cinéastes à la recherche du fantôme d’Ingmar Bergman lors d’un séjour sur la mystérieuse île de Fårö, où vécut le célèbre metteur en scène.
Galerie de personnages
Tre Piani est un film de fiction adapté du roman éponyme de l’auteur israélien Eshkol Nevo, présentant une galerie de personnages interprétés par de grands acteurs italiens. Les « trois étages » sont ceux d’un immeuble de la banlieue romaine où vivent trois familles distinctes dont la vie est bouleversée par série d’événements qui transforment radicalement leur existence.
Prisonniers de leurs entêtements
Lucio (Riccardo Scamarcio) est un père inquiet pour sa fille de sept ans. Monica (Alba Rohrwacher), une future mère, dont le mari fait de longs séjours à l’étranger, rongée par la solitude et Andrea (Alessandro Sperduti) un jeune homme de vingt ans dont la vie bascule après une nuit d’ivresse. Nanni Moretti interprète Vittorio, un magistrat qui n’arrive plus à communiquer avec son fils. Tandis que les hommes, comme toujours, restent prisonniers de leurs entêtements, les femmes tentent, chacune à leur manière, de raccommoder les esprits et les vies par l’amour.
En lice pour une deuxième Palme d’or
Palme d’or en 2001 avec La Chambre du fils, Nanni Moretti alterne dans son œuvre drame, satire et militantisme, le tout servi par un humour grinçant. Le cinéaste, figure majeur du cinéma européen, avait déjà décroché le Prix de la mise en Scène en 1994 pour Journal intime (récit autobiographique de son combat contre le cancer). Avec Tre Piani, il aborde des thèmes universels tels que la les conséquences de nos choix, les responsabilités qu’entraine la parentalité, et la culpabilité qui en découle quand on estime faillir dans sa tâche. Mais dans une signature plutôt convenue, sans acuité politique: on a déjà vu tout cela, rien ne surprend…
L’ombre Ingmar Bergman
Douze ans après Le Père de mes enfants, présenté au Certain Regard, la réalisatrice française Mia Hansen-Løve entre en Compétition avec Bergman Island, en mettant en scène un couple de cinéastes, Chris (Vicky Krieps) et Tony (Tim Roth) qui, le temps d’un été, séjourne sur l’île de Fårö, hantée par l’ombre du cinéaste suédois qui y vécut. Au fur et à mesure de son écriture, le scénario se réalise à l’écran.
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La Montée des Marches de Tre Piani
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