nice jazz festival 2018

Nice Jazz Festival, 70 Ans d’Amour de la Musique

©Ville de Nice
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Gregory Porter ©YesICannes.com

Le Nice Jazz Festival a fêté cette année 70 ans de dévotion aux Jazz et à la musique avec 40 000 spectateurs attirés par une programmation riche et diversifiée et un parrain d’exception, Gregory Porter.

Entre le Jazz et Nice, c’est une longue histoire d’amour qui se réinvente chaque année depuis 70 ans, la musique occupant une place importante dans le cœur de Nice. Le Nice Jazz Festival vit le jour en 1948 et s’appelait alors le Nice Jazz. A partir de 1974, le Festival de Jazz à Nice investit le jardin des Arènes de Cimiez et se déroule chaque année, au milieu des oliviers et des ruines. En 1994, le Festival du Jazz de Nice appelé la Grande Parade devient le Nice Jazz Festival. Il bouscule les traditions en s’ouvrant à l’éclectisme et aux courants musicaux diversifiés.

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©YesICannes.com

Figure de proue du Jazz

A partir de 2011, Nice devient la première ville en France à reprendre et à produire un festival d’une telle envergure. Sébastien Vidal, figure de proue du Jazz, en devient alors le directeur artistique. Au fil des années, fort de son succès et d’un public toujours plus nombreux, toujours plus enthousiaste, les organisateurs lui offrent une place de choix en l’installant dans les Jardins Masséna sur la Promenade des Anglais. Il fallait bien cela au plus vieux festival de France pour qu’il puisse perdurer et prospérer dans toute sa splendeur.

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©Ville de Nice

Louis Amstrong et bien d’autres…

Aujourd’hui, le Nice Jazz Festival est considéré comme le premier festival de Jazz à avoir acquis une importance internationale en recevant les plus grands noms du jazz comme Dizzy Gillepsie, BB King, Georges Benson, Miles Davis, Ella Fitzgerald… sans oublier l’iconique Louis Amstrong qui fut le premier à fouler la scène des Arènes de Cimiez en 1948 et qui cette année est mis en tête d’affiche par l’artiste Mauro Maugliani.
Le 70ème anniversaire a également relancé le Retour de la Grande Parade en donnant une carte le 17 juillet à l’artiste Pierre Bertrand, prix de l’album inclassable aux Victoires du Jazz avec son projet Caja Negra.

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Les auteurs: Daniel Chauvet, Frédérica Randrianome Karsenty et Gilbert D’Alto ©Ville de Nice

Un livre d’histoires

Le Retour de la Grande Parade a également donné vie à un ouvrage dédié à l’histoire du Nice Jazz Festival, réalisé en collaboration avec les Éditions Gilletta et présenté au JazzIn’NICE, ainsi qu’une exposition qui retrace l’histoire du Nice Jazz Festival, ouverte du 7 juillet au 15 octobre 2018 à la Villa Masséna. L’affiche a été réalisé par l’artiste Ben. À l’occasion du 70ème anniversaire du festival, la Ville de Nice a organisé le 17 juillet une soirée spéciale avec concerts gratuits ou à tarifs réduits. Cette soirée fut une réussite et rassembla près de 9 000 personnes.

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Théâtre de Verdure ©YesICannes.com

Entre classique et modernité

Il y a l’histoire, il y a le présent et il y a le futur que le Jazz réinvente en permanence. Pour son édition anniversaire, le Nice Jazz Festival a voulu être à l’image de ce renouvellement: inventif, créatif et expérimental. Grâce à sa programmation beaucoup plus éclectique, son édition 2018 a été une grande réussite tant sur le plan artistique que sur le plan scénique. Sur les deux scènes que compte le Nice Jazz Festival, le Théâtre de Verdure et la Scène Masséna, se sont deux tempos et deux univers qui affichent leur singularité. En mélangeant classicisme, sonorités contemporaines et multiculturelles, le Nice Jazz Festival 2018 a fait la part belle au  jazz instrumental avec Rhoda Scott à l’orgue et Avishai Cohen à la trompette mais aussi au trip hop avec Massive Attack, au rap avec Orelsan, à l’electro swing avec Parov Stelar, le blues avec Jack Jonhnson, la soul et la country avec Nathaniel Rateliff & The Night Swetts.

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©YesICannes.com

Première soirée « à l’eau »…

Le 16 juillet, les festivités entourant la première édition du 70ème anniversaire du Nice Jazz Festival ont été malheureusement annulées pour cause d’intempéries. Un orage est venu perturber une soirée qui s’annonçait déjà sous les meilleurs hospices, avec en tête d’affiche le crooner Gregory Porter et son orchestre symphonique. Les gradins du Théâtre de Verdure sont restés désespérément vides, mais heureusement pour les fans, l’organisation du Nice Jazz a eu la bonne idée de le reprogrammer gratuitement le lendemain. Les autres groupes qui devaient se produire comme Kyle Eatswood, le groupe Kimberose ou Alloe Blacc ont eu moins de chance. Contraints malheureusement de faire taire leurs instruments, ils sont restés en carafe. Pour les fans, ce fut une journée « sans », mais ils eurent quand même la satisfaction de voir leur billet de la soirée et le Pass pour 2 jours (17 et 18) remboursés. Merci Nice Jazz Festival!

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Scène Massena ©YesICannes.com

Rythmes jazzy et concerts lives

Malgré ces aléas climatiques, ce sont plus de 40 000 aficionados de musique (contre 38 400 en 2017) qui sont venus vibrer au son du Nice Jazz Festival. Tous se sont déhanchés avec passion sur les rythmes jazzy des concerts live. Pendant cinq soirées consécutives, les spectateurs avaient le choix entre les concerts de l’esplanade du Théâtre de Vverdure ou la pelouse de la Scène Masséna.

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Gregory Porter ©Ville de Nice

Hommage à Nat King Cole

La soirée gratuite du 17 juillet commença avec The Amazing Keystone Big Band au théâtre de Verdure. Le groupe créé en 2010 par 17 musiciens met en musique des spectacles comme « Pierre et le Loup… et le Jazz » pour sensibiliser les enfants au Jazz. Puis, place au saxophoniste Pierre Bertrand et à son groupe Caja Negra. Une musique dépaysante, du Jazz puisant aux racines flamenco, aux sonorités modernes et orientales.
Puis ce fut au tour du parrain de l’édition 2018, Grégory Porter d’investir la scène. Devant des gradins archi combles et accompagné par les 80 musiciens de l’orchestre Philharmonique de l’Opéra Nice Côte-d’Azur, sous la direction de Vince Mendoza, le colosse à la drôle de casquette, pantalon blanc, veste marine, pochette et cravate rouge à entamé son concert avec une version très sensuelle de Mona Lisa. Une chanson sortie à l’origine pour un film noir des années 50, et reprise par la suite par le crooner Nat King Cole. Le récital qui fut entièrement consacré au répertoire de ce chanteur et pianiste américain. Grégory Porter aimanta la foule de part sa voix de gospel puissante, comme en témoigne son nouvel album Nat King Cole & Me, son allure débonnaire, son regard malicieux et complice vers le public, digne des plus grands.

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R+R=Now ©Ville de Nice

Autre scène, autre ambiance

Sur la scène Masséna la soirée débuta avec de la soul dansante, ponctué d’élément funk des musiciens Half-Truths et porté par la voix exceptionnelle du jeune chanteur Derobert. Puis ce fut au tour du groupe R + R = Now emmené par l’excellent pianiste Robert Glapse. Cette musique mélangeant le soul, le R&B et le Hip Hop fut une belle mise en avant des six grands noms du Jazz actuel. La soirée se termina en ballade et en douceur avec la voix chaude et l’allure cool du guitariste et chanteur hawaïen Jack Johnson.

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Camille Bertault ©Ville de Nice

Trois plus grands jazzmen français

Le 18 juillet après la présentation à la presse de l’ouvrage « Nice Jazz, Histoire d’un Festival »,  il était temps d’aller applaudir au Théâtre de Verdure les acrobaties vocales de Camille Berthault. Stupéfiante de brio, l’ancienne élève du Conservatoire de Nice interpréta Gainsbourg, Satie, Brassens, Dave Brubeck, passant de l’un à l’autre avec une aisance déconcertante. Ensuite, le New Monk Trio réunissait les trois plus grands musiciens français du Jazz, Laurent De Wide, debout, tapant avec frénésie sur son piano à queue, Jérôme Regard (contrebasse) et André Ceccarelli (batterie électrique). Les trois grand noms du jazz électrisèrent la foule avec leur relecture de l’œuvre de Thelonious Monk.
En fin de soirée, Joshua Redman Guest, With Billy Haert Quartet, envoûtèrent le public par leur excellente prestation musicale.

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Seun Kuti & Egypt 80 ©Ville de Nice

Un fascinant voyage en terre africaine

Sur la Scène Masséna le concert Jazzy de Seun Kuti, le fils de Fela Kuti et son Egypt 80, alterna sax et piano, entouré d’une troupe bigarrée composée de cœurs, de cuivre, de guitare-basse, de batterie et de percussions. Le nigérian envoûta littéralement les spectateurs pendant plus d’une heure avec son afrobeat percutant qui entraîna l’assistance dans un fascinant voyage en terre africaine. Ensuite, l’arrivée du rappeur Orelsan apporta la touche finale à une soirée à haute intensité. L’artiste de l’année aux multiples Victoires de la Musique fit trembler le sol avec ses basses. La foule hurlante se déchaîna au rythme de ses anciens titres comme Jimmy Punchline et de ses nouveaux comme la Pluie.

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Baptiste Trotignon et Yosvany Terry ©Ville de Nice

Voyages dans les îles

Le 19 juillet au Théâtre de Verdure, la soirée démarra avec le pianiste Baptiste Trotignon et le saxophoniste Yosvany Terry. A eux deux, ils réveillèrent l’assistance en criant « Allez les bleus! ». Puis ce fut un fabuleux voyage sonore à travers les traditions musical de Cuba, d’Haïti, de la Martinique, de la Guadeloupe, de la Réunion. Ils interprétèrent des morceaux de leur dernier album Ancestral Memories.
Puis place à la chanteuse et flûtiste belge Mélanie de Biasio. Entre caresses sonores et paroles poignantes, sa voix hors du temps, et son répertoire oscillant entre jazz pop et trans, elle subjugua par sa belle interprétation du morceau « Your Freedom is the end of me ». Ce fut une belle mise en bouche pour Florent Pellissier et son quartet.
Le chanteur de la Nouvelle-Orléans fit retentir dans les gradins ses sons caribéens et interpréta des grands classiques du répertoire louisianais.

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Massive Attack ©Ville de Nice

Hommage aux 86 victimes du 14 juillet 2016

Sur la scène Masséna changement de décor avec les trois rappeurs de Young Gâtées. Avec Cocoa Sugar, un mélange de rap de soul et d’électro, les mot percutants et politiquement engagés furent repris en cœur par le public. Place ensuite au guitariste texan Gary Clark Junior, avec sa voix profonde et ses riffs de guitare saturés, mêlant blues, jazz et country, saupoudrés de soul et de rock. Le texan fit hurler, rugir, aboyer sa Gibson aux sons de Come Together, un tube des Beatles revisité, issu de la bande originale du film Justice League qu’il a signé cette année.
La soirée se termina enfin au son électro trip-hop de Massive Attack qui fêtait cette année ses trente ans de carrière et 11 millions de disques vendus à travers le monde. Sur un écran géant, devant 9 000 personnes venues planer au son du hip-hop et du rap, les pionniers de Bristol ont saisi l’occasion de rendre hommage aux 86 victimes de l’attentat de 14 juillet 2016, en faisant défiler leurs noms sur un écran géant et en leur dédiant une chanson. Ils évoquèrent également le sort des migrants en Méditerranée avec le slogan « tous dans le même bateau ». Vingt ans après leur album culte Mezzanine Daddy G et Mushroom , Massive Attack s’est montré toujours aussi percutant et hypnotisant.

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Rhoda Scott Lady Quartet ©Ville de Nice

Rhoda Scott, une légende du Jazz

Le 20 juillet au Théâtre de Verdure, Jef Roques Quartet, le grand gagnant du Tremplin du Nice Jazz Festival 2017, fit l’ouverture de la soirée. Ce guitariste talentueux joua ses compositions personnelles ainsi que celle de son pianiste comme Misty Blues. Une légende du Jazz lui succéda: Rhoda Scott avec son Lady Quartet. Surnommée The Barefoot Lady, la star fêtait ses 40 ans de carrière! A presque quatre-vingts ans, la dame aux pieds nus est l’une des rares à se servir encore de son pédalier. Elle était ici, entourée de quatre reines du jazz: Géraldine Laurent (saxophone alto), Lisa Cat-Berro (saxophone), Sophie Alour (saxophone ténor) et de Julie Saury (batterie).
A la nuit tombée, le trompettiste Avishai Cohen a ensorcelé le public avec son nouveau projet Big Vicious. Ses vibrations, ses spirales méditatives, ses effets de virtuosité tout en sourdine, en retenue, en pureté infinie reçurent un tonnerre d’applaudissement.

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Parov Stelar ©Ville de Nice

Parov Stélar présente Stelartronic

Sur la Scène Massena, le chanteur Bilal, considéré comme l’un des chefs de file de la Nu Soul Nex Yorkaise, fit se déhancher la foule sur des rythmes endiablés de rock. Puis ce fut les sauts au rythme des 12 musiciens de General Electriks. Le chanteur Hervé Salters, sans jamais lâcher son clavier, sauta comme un cabri et dégagea une énergie positive qui chauffa la foule pour l’arrivée de Parov Stellar.
Le parrain de l’électro swing, adepte du rétro et des années folles, était venu avec ces cinq musiciens pour présenter son nouvel album Stelartronic. La Scène Masséna se transforma alors en danse floor et le DJ autrichien fit danser le public sur une orgie électronique surprenante composé de swing, d’électro-house, sur des voix frissonnantes et des rythmes endiablés.

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Trio Rosenberg ©Ville de Nice

Jazz manouche

Pour le dernier jour de concert du 70ème anniversaire du Nice Jazz Festival, la soirée du 21 juillet débuta au Théâtre de Verdure avec la crème du jazz actuel, le pianiste Eric Legninini et son Quintet Als Stars. Le pianiste, à la musique influencée par le pianiste Les McCann, invita le public à explorer son répertoire très jazzy.
Place ensuite au trio Rosenberg et à leur Jazz très manouche. Avec le Randy Weston’s et son African Rhythms Quintet, ce fut un plongeon fantastique à travers les origines du Jazz afro-américain.

140 millions de vues sur youtube

Sur la Scène Massena, le crooner britannique tatoué Rag’N’Bon, qui devait assurer la tranche musicale de 21h15 à 23h fut contraint d’annuler son concert pour cause d’infection pulmonaire. C’est la chanteuse américaine LP qui monta sur scène à sa place. LP (Laura Pergolizzi), la brindille survoltée, à la voix rauque et puissante, grattant son ukulélé termina son concert avec Lost On, le tube au 140 millions de vues sur Youtube. La soirée se termina avec le groupe belge Soulwax. Leur musique électronique et ultra rythmée fit danser la foule et la Scène Masséna se transforma en danse floor.

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Soulwax ©Ville de Nice

www.nicejazzfestival.fr

Nice Jazz Festival, 70 Ans d’Amour de la Musique en images

Cliquer pour agrandir – Photos Ville de Nice – Tous droits réservés

Nice Jazz Festival, 70 Ans d’Amour de la Musique was last modified: août 13th, 2018 by tamel

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