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Les Éveilleurs des Sens – Parcours Arômes & Parfums, en partenariat avec l’École de la Deuxième Chance, la Maison Chanel et le Groupe Mul propose dès septembre 2025 une formation en alternance entreprise et formation aux métiers de l’industrie du parfum.
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Les Éveilleurs des Sens : tel est le nom poétique choisi « par les jeunes pour les jeunes » pour le programme d’insertion sociale Parcours Arômes & Parfums qui, à partir de la rentrée scolaire en septembre 2025, offrira une formation pour les jeunes en motivés par les métiers de l’industrie des parfums. Le projet social autour de l’École de la Deuxième Chance a été lancé le Lundi 12 mai 2025 dans l’enceinte toute de roses vêtue de la Villa Fragonard. Jérôme Viaud, Maire de Grasse et Président de la Communauté d’Agglomération du Pays de Grasse, Dominique Estrosi-Sassone, Sénatrice des Alpes-Maritimes, Jean-Claude Geney, Sous-préfet de l’Arrondissement de Grasse, Cécile Mul, Présidente du Groupe Mul et Olivier Polge, nez de Chanel depuis 2015 ainsi que Ronan Souquet, Directeur de l’Ecole de la Deuxième Chance et Philippe Massé, Président de Prodarom, ont tour à tour présenté les attrayantes facettes de la formation.
ExpoRose ©YesICannes.com
Expériences concrètes et apprentissages utiles
Lors de son allocution, Jérôme Viaud a évoqué ce lien créé » entre la filière historique de parfum et un accompagnement humain, progressif, fait de rencontres, d’expériences concrètes et d’apprentissages utiles, créé pour préserver notre patrimoine vivant et construire de nouvelles trajectoires pour celles et ceux qui en ont besoin. Les Éveilleurs des Sens – Parcours Arômes & Parfums à l‘Ecole de la Deuxième Chance (E2C), incarne cette ambition d’offrir à des jeunes un cadre, une écoute et une vraie perspective d’avenir. L’École de la Deuxième Chance s’adresse à celles et ceux qui, à un moment de leur parcours, ont décroché. Elle ne leur demandent ni diplôme, ni CV ou CV parfait. Elle leur demandent juste une chose, c’est d’avoir envie et c’est d’avoir cette volonté, cette motivation! »
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Une filière qui a besoin de passion
« La filière de la parfumerie est à la fois historique, vivante et aussi en pleine transformation, constamment en recherche d’innovation, constamment en réflexion de positionnement stratégique. Une filière qui a besoin de main d’œuvre, une filière qui a besoin de renouvellement, une filière qui a besoin de passion, de savoir-faire, mais aussi une filière où nous avons besoin de préserver, de faire évoluer et de transmettre. Cette responsabilité, nous l’apportons d’autant plus fortement que depuis l’inscription des savoir-faire liés aux parfums aux patrimoines culturels et matériels de l’humanité, cela nous confère aussi des devoirs : cette reconnaissance internationale est un honneur, mais elle nous oblige. »
Jérôme Viaud ©YesICannes.com
Éveiller des vocations
« Ce patrimoine, il n’existe que s’il est partagé, ce patrimoine, il n’existe que s’il est enseigné. Ce patrimoine, il n’existe que s’il est rendu accessible à tous, y compris à celles et ceux qui, jusqu’ici, ont été peut-être les plus éloignés de ce patrimoine. C’est là toute la valeur de ce parcours, ouvrir des portes, faire découvrir, éveiller des vocations, et offrir à une jeunesse en quête de repères des possibilités de prendre part à une histoire qui continue de s’écrire, et qui continuera de s’écrire, dans laquelle nous avons un avantage concurrentiel, si je peux dire ça comme ça, un positionnement différenciant, qui est la force de ce territoire. »
Philippe Massé ©YesICannes.com
Alliance entre le social et l’économique
« Alors nous sommes fiers, en tant que communauté d’agglomération du Pays de Grasse, aujourd’hui, officiellement, de rejoindre cette dynamique ambitieuse, profondément humaine, qui fait écho et qui sonne juste, je dirais, avec l’approche de solidarité du Pays de Grasse, cette approche qu’on veut porter comme un élément qui caractérise, qui marque le Pays de Grasse autour de la solidarité humaine. Cette approche dans laquelle nous sommes profondément attachés, dans les politiques publiques, à offrir aux jeunes de notre territoire des perspectives concrètes d’insertion, valoriser des savoir-faire liés aux plantes à parfum et renforcer aussi l’attractivité des filières d’excellence. Dans notre agglomération, nous croyons profondément au projet d’alliance entre le social et l’économique! »
Ronan Souquet ©YesICannes.com
Un peu plus d’accompagnement que les autres
Dominique Estrosi-Sassone, Présidente l’École de la Deuxième Chance Nice Côte d’Azur, a émis la volonté de monter une antenne de l’École de la Deuxième Chance à Grasse, avec le soutien de la région : « Un terroir et un territoire qui peut parfaitement accueillir une antenne de l’École de la Deuxième Chance, parce qu’il y a un potentiel et bien évidemment un gisement pour pouvoir développer l’insertion sociale et professionnelle de nos jeunes que nous suivons, des jeunes de 16 à 25 ans qui sont très éloignés de l’emploi, qui ont déjà parfois eu un parcours pour le moins chaotique, avec des difficultés de vie bien réelles. A travers l’Ecole de la Deuxième Chance, épaulée par les missions locales, nous permettons à nos jeunes d’avoir un accompagnement sur mesure, un accompagnement spécifique, et pour les profils que nous avons à traiter, ce que nous recherchons, c’est un emploi durable, c’est-à-dire une sortie en CDD, une sortie en alternance, en apprentissage, et puis le graal : une sortie en contrat à durée indéterminée. Hé bien ces jeunes-là, ont besoin d’un peu plus d’accompagnement que les autres! »
Dominique Estrosi-Sassone (au micro) ©YesICannes.com
Stages en entreprise
« Ils ont besoin d’abord d’avoir une remise à niveau scolaire, parce qu’ils ont été en échec dans leur scolarité, ils l’ont quitté, parfois même avant 16 ans, ils ont galéré, ils ont eu des expériences, peut-être ont-ils été déçus aussi dans le monde du travail. Nous pouvons leur permettre de bénéficier à la fois d’une formation, des stages en entreprise pour toucher la réalité des métiers, et souvent ils sont très loin d’imaginer un certain nombre de métiers auxquels ils peuvent prétendre à travers une formation, des savoirs fondamentaux, que leur inculquent les formateurs que nous avons dans nos deux structures, et puis ils ont la possibilité bien évidemment, une fois qu’ils se sont confrontés à travers des stages en entreprise à la réalité du métier de pouvoir, on espère en tout cas, trouver leur voie dans une filière professionnelle. »
Marka Bianchi (responsable RSE – Mul Aromatiques) ©YesICannes.com
Transmission des savoir-faire
« Le monde économique est extrêmement important, et aujourd’hui, d’avoir à la fois nos communes, l’ensemble des membres du syndicat Prodarom dont Jérôme Viaud a cité un certain nombre, qui sont demain potentiellement des entreprises qui vont pouvoir accueillir ces jeunes en stage, et si c’est concluant, bien évidemment, après la formation, après l’apprentissage, les garder, parce que ces entreprises-là, ont besoin de main d’œuvre. Le métier évolue, le métier change, on a besoin aussi qu’à travers cette évolution des métiers, la transmission des savoir-faire puisse continuer à se faire, et c’est extrêmement important pour notre patrimoine, pour notre identité, pour le développement économique de notre territoire, et je crois que c’est tout cela qu’on essaye de rassembler aujourd’hui, à travers le lancement de ce parcours spécialisé. J’espère que ces jeunes dont on va identifier les profils et qui commenceront ce parcours à partir du mois de septembre 2025, auront bien conscience que c’est une chance inespérée pour eux! »
Yves Gombert (responsable du Pôle Innovation Transition Territoire) ©YesICannes.com
Ce sera du gagnant-gagnant
Jean-Claude Geney a renchéri : « Ici, nous sommes solitaires par essence de l’industrie des arômes et des parfums. L’appellation Grasse Capitale Mondiale du Parfum n’est pas une carte postale. Ce n’est pas une appellation du passé. C’est une réalité! Nous sommes évidemment tous attachés à développer l’excellence et à transmettre le savoir-faire. Mais ces implantations, ces réimplantations, que ce soit d’agriculteurs, que ce soit d’industriels, qui interviennent dans le domaine des arômes et des parfums, ne seraient possibles que parce que « le politique s’est démené à mouiller le maillot » pour faire en sorte que l’appellation ne soit pas qu’un simple label. Je voudrais saluer l’action, l’engagement de Jérôme Viaud pour l’industrie des arômes et des parfums et rappeler l’initiative de Cécile Mul qui est venue dans mon bureau exprimer la nécessité de mettre en place une structure. Ce sera du gagnant-gagnant. Gagnant pour les personnes qui seront formées et gagnant pour les acteurs économiques parce que nous allons sinon nous retrouver en rupture de savoir-faire, de compétences. »
Jean-Claude Geney ©YesICannes.com
Engagement social en ligne avec les valeurs de Chanel
Olivier Polge a déclaré : « Chanel est honoré de contribuer à son niveau et en collaboration avec tous les acteurs ici présents à cette initiative qui reflète notre volonté commune de pérenniser cette filière. Nos parfums emblématiques utilisent ces ingrédients pour la qualité indépendante de ce territoire et de son savoir-faire, et c’est ça qui en forme les ingrédients d’exception. Et tous les métiers de la filière forment un maillon, une chaîne d’expertise à la fois agricole et industrielle essentielle à nos créations. Et c’est cette expertise unique que nous voulons chercher ici et que nous développons. Le parcours s’inscrit dans une démarche d’engagement social en ligne avec les valeurs de Chanel, avec pour ambition la réalisation professionnelle de jeunes éloignés du marché du travail. En proposant des formations adaptées et en collaboration avec l’Ecole de la Deuxième Chance, nous offrons à ces jeunes la possibilité de découvrir des métiers de la terre et de la production industrielle. On espère que ce programme rencontre un véritable succès et offrira à ceux qui décideront de s’y engager la chance de découvrir des métiers uniques et passionnants! »
Olivier Polge ©YesICannes.com
Rapprocher les demandeurs d’emploi des employeurs de la filière
Cécile Mul a rappelé les étapes de l’élaboration du projet : « Face aux enjeux de la filière arôme et parfum en matière de recrutement, aussi bien dans le champ que dans le site industriel, nous souhaitions créer un dispositif qui rapproche les demandeurs d’emploi des employeurs de la filière. Un dispositif différent qui tienne compte de la particularité de notre filière, une filière qui est en capacité de former, d’apprendre des métiers. Il faut rappeler que 50% des entreprises de la filière arôme et parfum sont des PME et la plupart d’entre elles sont des entreprises familiales. Des entreprises où, comme dans l’artisanat, les métiers se transmettent encore sur le terrain, de génération en génération, en observant les gestes, en partageant des expériences, où l’on est prêt à recruter d’ailleurs sans expérience, où l’on n’a pas peur de former, où l’on sait prendre le temps de former, où le travail permet l’évolution interne et où les collaborateurs sont avant tout passionnés par leur métier. Nous souhaitions rapprocher ces entreprises écoles du milieu de l’insertion et ainsi créer un laboratoire d’innovation sociale. Durant cinq années, nous avons donc travaillé au montage de différents schémas d’organisation. »
Cécile Mul ©YesICannes.com
Transmettre les valeurs de travail, d’investissement, d’implication
« Lors d’une présentation de l’École de la Deuxième Chance, vous avez, cher Ronan Souquet, répondu à toutes nos interrogations et le partenariat est devenu concret, pertinent, évident. Associer nos écoles internes de nos entreprises de la filière à une autre école, une école qui se met à disposition des jeunes sans justification, en leur transmettant les valeurs de travail, d’investissement, d’implication, de curiosité et qui prend le temps sans le perdre de les accompagner jusqu’à leur insertion. Le parcours de formation que nous présentons aujourd’hui, les Éveilleurs des Sens, aura donc pour objectif de faire découvrir les métiers de la filière arôme et parfum, réduire les inégalités d’accès à l’emploi des jeunes dans le secteur, collaborer avec les instances publiques et privées pour l’insertion sociale, proposer des emplois durables de long terme pour l’ensemble des jeunes qui seront intégrés dans le parcours, créer des métiers tremplins entre les secteurs agricoles et les métiers industriels. »
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