Cannes Riviera D’Day Edition 2025: Trois Continent Célèbre le Cinéma -

Réalisateurs de films et documentaires ©YesICannes.com

Cannes Riviera D’Day Edition célèbre la rencontre inédite du cinéma américain et africain : clap de fin et remise des prix au Cinéma Les Arcades.

Dr Nathalis Beasnael – Directrice du Festival (au micro) et Dana Drasser (à droite) – Directrice du Festival ©YesICannes.com

Cannes Riviera D’Day Edition. Sous les projecteurs du Cinéma Les Arcades, situé au 77 rue Félix Faure, la Croisette a vibré au rythme du tout premier Festival International du Film Américain et Africain. Ce rendez-vous inédit a réuni, du 7 au 12 août 2025, des réalisateurs, scénaristes et acteurs venus de trois continents: l’Afrique, les USA et la France. Le 12 août a cérémonie de clôture a salué l’audace, la diversité et l’engagement de ces voix cinématographiques, avec la remise officielle des prix.

©YesICannes.com

Un panorama riche et engagé

Durant six jours, le festival — baptisé Cannes Riviera D’Day Edition — véritable pont entre l’Afrique et l’Amérique du Nord, et la France , a proposé un véritable voyage à travers des œuvres fortes et singulières.

©YesICannes.com

Hommage à Joséphine Baker

Du mockumentaire “Handibroken Fantoms (LOL)” de Rahma Sophia Rachdi, qui dénonce avec humour l’invisibilisation des personnes handicapées dans le cinéma, au documentaire “L’Autre Joséphine” rendant hommage à Joséphine Baker pour le centenaire de son arrivée en Europe, chaque projection a été suivie de débats, rencontres et moments conviviaux autour d’un verre.

Fils de Joséphine Baker ©YesICannes.com

Joséphine Baker ©DR

Documentaire diffusé en avant-première

Le Pavillon Afrique a offert de véritables pépites, telles que “The Sun” de Samuel Massilia, “Les Fractures Invisibles” de Jean-Michel Loutoby (Martinique), ou encore “Ebrohimie Road” de Kọ́lá Túbọs̀ún, un documentaire retraçant un pan méconnu de la vie du Prix Nobel nigérian Wole Soyinka.

Véritable plongée dans l’histoire africaine

La programmation a également mis en lumière des documentaires poignants comme Baka, The Wisdom of the Forest (Cameroon, Portugal, USA) sur les savoirs ancestraux du peuple Baka au Cameroun, ou The Journey East (Congo) de Michael Sayinet Mantchombe, véritable plongée dans l’histoire du peuple Bashi en République Démocratique du Congo.

Une journée dédiée aux femmes

Le festival a consacré une journée entière aux femmes, à l’identité et à la résilience, avec des œuvres telles que Yamina (Canada) réalisé par Gabriel Odartei, Ananda Anim-Appiah, Maryam réalisé par Omar Danaya (maroc), The Emerald Purse (South Africa/USA) réalisé par Kimberly Olsen, et le puissant drame ghanéen Elubo réalisé par poku Agyeman Boakye, alias Nana Opoku.

Récits universels et héritage littéraire

Les journées suivantes ont célébré des récits universels, à l’image de Searching for Simorgh réal (France) , fresque poétique mêlant art urbain et héritage littéraire réalisé par Ambroise Prince, ou Keeper of the Lake (USA/Ethiopia), épopée éthiopienne signée Lencho Fikru.

Emotion et mémoire

En ce dernier jour, la projection de Living 1 New Day de Pierre Aragou (France) a bouleversé la salle par son témoignage sur le stress post-traumatique chez policiers et militaires, tandis que Forever Families: Untold Soldiers’ Stories of WWII (USA) a rappelé l’importance du devoir de mémoire, en lien avec l’histoire commune de l’Afrique, de l’Amérique et de la France. Aux recoins discrets de l’Europe, des milliers de soldats américains reposent dans des cimetières immaculés — symboles éternels de sacrifice et de reconnaissance. « Forever Families » est un documentaire bouleversant qui suit gardiens européens, descendants américains et historiens locaux unis pour faire vivre la mémoire de ces héros. Des gerbes déposées le Jour du Souvenir aux retrouvailles numériques entre familles inconnues, le film révèle comment le devoir de mémoire transcende le temps, l’espace et les frontières.

©YesICannes.com

Il y a 81 ans, l’Afrique et l’Amérique libéraient la Côte d’Azur

Ces âmes sœurs sont désormais une famille éternelle. « 2025 : Il y a 81 ans, l’Afrique et l’Amérique libéraient la Côte d’Azur. Ce film rend hommage aux oubliés de cette histoire – ceux qui entretiennent les tombes, et ceux qui, des deux côtés de l’Atlantique, gardent vivant le fil ténu de la mémoire. »

Cérémonie de remise des prix

La cérémonie de remise des prix a honoré les vétérans et leurs familles, ainsi que Joséphine Baker et son fils, lui-même officier décoré. Les lauréats ont reçu leur distinction dans une atmosphère mêlant émotion, fierté et fraternité.

Josephine Baker

Un nouveau rendez-vous appelé à durer

Avec sa programmation ambitieuse et la qualité des échanges entre artistes et public, le premier de Cannes Riviera D’Day Edition a marqué les esprits. Au-delà du tapis rouge, c’est une passerelle culturelle entre plusieurs continents qui s’est ouverte à Cannes. Un pont cinématographique que les organisateurs espèrent désormais voir grandir, édition après édition, sous le soleil de la Riviera.

©YesICannes.com

Parmi les films et documentaires diffusés

L’AUTRE JOSEPHINE /France/USA

Le 7 août en ouverture du festival un documentaire sur Joséphine Baker a été présenté par son fils Brian Baker (co-auteur) et Philip Judith-Gozlin (coproducteur/réalisateur). Cette année marque le 100e anniversaire de l’arrivée de Joséphine Baker en France/Europe, et elle est célébrée dans toute l’Europe cet été. Artiste iconique, militante, pionnière et officière décorée pour son rôle dans la lutte contre l’oppression nazie, elle incarna, tout au long de sa vie et à travers sa famille, les valeurs d’inclusion, d’universalité et d’amour.

ANDIBROKEN FANTOMS (LOL)

8 août Andibroken Fantom est un mockumentary (faux documentaire) qui aborde la question de l’inclusion des personnes en situation de handicap dans l’industrie cinématographique. Auto-produit et réalisé par une personne elle-même en situation de handicap moteur (en fauteuil roulant) avec une mobilité réduite, ce projet a été développé dans le cadre d’Avon 77 Kinorama (Director Biography – Rahma Sophia Rachdi).

TAKE ME TO FENDIKA / USA/ETHIOPIA

9 août : Take Me to Fendika du réalisateur Cisco Bradley, met en lumière la culture musicale éthiopienne, à la fois traditionnelle et innovante, au sein de ce qui a été qualifié de « meilleur lieu culturel d’Afrique ». Dirigé par le danseur de renommée mondiale Melaku Belay, le Fendika Cultural Center est un espace artistique dynamique qui attire des artistes de toute l’Afrique et du monde entier pour présenter musique, danse, poésie et arts visuels. Ce film raconte comment ce lieu essentiel a vu le jour et comment il continue de servir d’espace où les artistes réinventent la modernité éthiopienne tout en dialoguant avec la culture mondiale.

HE BLACK GIG Black / USA

10 août : He Black Gig Black : Femmes, Identités & Résilience : le film accompagne trois lycéens noirs dans leur quotidien au cœur d’un environnement scolaire à dominante blanche, captant leurs défis et leurs stratégies d’adaptation.

40 DAYS / EGYPT USA

11 août : 40 Days : Dans une quête désespérée d’avenir meilleur, Naguib et Mariam bravent l’enfer centraméricain : jungles impitoyables, passeurs sans scrupules et frontières meurtrières se dressent entre leur rêve américain et la réalité de leur exode (Director Biography – Peter F Takla).

LIVING 1 NEW DAY / France

Le 12 août en clôture du festival diffusion du film Living 1 New Day. Biographie du réalisateur – Pierre Aragou. Rien n’est éternel dans ce monde cruel, pas même notre souffrance. Ce documentaire poignant aborde avec justesse la nécessité de mieux comprendre le trouble de stress post-traumatique (TSPT). À travers deux parcours de vie et une parole libérée sur le trauma et les comportements suicidaires, le film donne la parole au policier Christophe, policier et au militaire Sébastien. Leurs témoignages intimes, éclairés par les analyses du psychiatre Christophe Debien, nous sont offerts avec une authenticité bouleversante. Leurs mots, porteurs d’espoir, détiennent les clés de la résilience.