Festival de Cannes 2025, la Palme d'Or à Un Simple Accident de Jafar Panahi

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Présidé par l’actrice française Juliette Binoche, le Jury du 78e Festival de Cannes a dévoilé le Palmarès et attribué la Palme d’Or à Un Simple Accident du réalisateur Jafar Panahi.

Festival de Cannes 2025: le Jury de la Compétition, présidé par l’actrice française Juliette Binoche, a dévoilé le palmarès de la 78e édition du plus grand événement culturel du monde au cours de la Cérémonie de Clôture. La Présidente du Jury était aidée dans la sélection des différents prix par l’actrice et cinéaste américaine Halle Berry, la réalisatrice et scénariste indienne Payal Kapadia, l’actrice italienne Alba Rohrwacher, l’écrivaine franco-marocaine Leïla Slimani, le réalisateur, documentariste et producteur congolais Dieudo Hamadi, le réalisateur et scénariste coréen Hong Sangsoo, le réalisateur, scénariste et producteur mexicain Carlos Reygadas et l’acteur américain Jeremy Strong.

Jafar Panahi ©YesICannes.com

Une palme qui n’est pas un accident

Après dix jours de compétition entre vingt-deux films, émaillés de moments d’émotion comme la Montée des Marches applaudie de Pierre Richard, la cérémonie de clôture, avec l’acteur français Laurent Lafitte comme Maître de Cérémonie, a accueilli de nombreuses personnalités du cinéma et du monde du divertissement. L’intégralité de la remise des prix a été retransmise en direct sur France 2 et Brut. Comme d’habitude, le palmarès a déjoué les pronostics que l’on s’amuse à émettre en fin de Festival : la Palme d’Or a été attribuée à Un Simple Accident du réalisateur Jafar Panahi. « Nous sommes ici avec tous ceux qui souffre, avec le cœur et avec tendresse », a commenté Juliette Binoche ».

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Braver le pouvoir théocratique des mollahs en Iran

Jafar Panahi, connu pour Le Cercle, Trois Visages ou Taxi Téhéran brave le pouvoir théocratique des mollahs en Iran depuis de nombreuses années et a effectué plusieurs peines de prison. Sept ans après Trois Visages, Prix du Scénario en 2018, Il succède ainsi à Sean Baker qui l’avait remporté l’année dernière pour Anora, succédant lui-même à Justine Triet et son film Anatomie d’une chute. Les deux films avaient ensuite été consacrés aux Oscars. On souhaite le même succès à Un Simple Accident.

Un Simple Accident ©JafarPanahiProductionsLesFilmsPelleas

Filmer, un acte de résistance

Pour Jafar Panahi, filmer reste un acte de résistance depuis l’intérieur du pays des mollahs. Arrestations, emprisonnement, assignations à résidence, interdictions de voyager ou encore de filmer n’ont jamais éteint son obstination à décrier les restrictions de libertés dans la République islamique. Envers et contre tout, Jafar Panahi a toujours continué de tourner en défiant les contraintes, souvent clandestinement, et, malgré le peu de moyens à sa disposition, réussit à créer des chefs-d’œuvre clamant sa liberté d’homme. Dans Un Simple Accident, Jafar Panahi explore une fois de plus les complexités de la condition humaine à travers une histoire apparemment simple mais profondément émouvante. Le film suit un événement anodin qui, par une série de coïncidences et de réactions en chaîne, prend une ampleur inattendue.

Les lauréats © Jean-Louis Hupe / FDC

Le palmarès du 78e Festival de Cannes

Palme d’or : Un Simple Accident de Jafar Panahi
Grand Prix du Jury : Sentimental Value de Joachim Trier (salué par une standing ovation de 19 minutes le 21 mai)
Prix du Jury : Sirat d’Olivier Laxe ex-eaquo avec Sound of Falling de Mascha Schilinski
Prix de la Mise en Scène : L’Agent Secret de Kleber Mendonça Filho
Prix Spécial : Résurrection de Bi Gan
Prix d’Interprétation Masculine : Wagner Moura pour L’Agent secret de Kleber Mendonça Filho
Prix d’Interprétation Féminine : Nadia Melliti pour La Petite Dernière de Hafsia Herzi

Hafsia Herzi & Nadia Melliti (à droite) ©YesICannes.com

Prix du Scénario : Jeunes Mères des Frères Dardenne

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Prix de la Caméra d’or : The President’s Cake (Mamlaket al-Qasab) de Hasan Hadi (Quinzaine des Cinéastes)
Mention spéciale Caméra d’or : My Father’s Shadow de Akinola Davies (Un Certain Regard)

festival cannes 2025 immersive from dust

From Dust de Michel van der Aa © doubleA Foundation

Le Prix de la Meilleure Œuvre Immersive

Pour sa deuxième édition, la Compétition immersive du 78e Festival de Cannes, mettant en lumière une création explorant le potentiel du spatial computing et de l’intelligence artificielle pour développer de nouvelles formes de récits, s’est tenue à l’Hôtel Carlton. La sélection officielle de cette année comprenait 16 œuvres issues de 9 pays : 9 en compétition, 2 hors compétition et 5 présentées dans le cadre d’un Focus spécial sur le Luxembourg. Le Jury de la Compétition immersive a décerné le Prix de la Meilleure Œuvre Immersive à From Dust, créé par Michel van der Aa. Présidé par le réalisateur français Luc Jacquet, le Jury se composait de la réalisatrice, musicienne et écrivaine américaine Laurie Anderson, de l’auteure et interprète française Tania de Montaigne, de la réalisatrice, scénariste et artiste britannique Martha Fiennes et du créateur de jeux vidéo japonais Tetsuya Mizuguchi.