
George Benson © Jazz à Juan – Rivierakris
Le 61e Jazz à Juan s’est ouvert le 6 juillet avec le concert de l’éblouissante Cécile McLorin Salvant, suivi de la légende de la guitare hard bop George Benson, qui fêtait cette année son dixième passage sur la mythique scène de la Pinède Gould.
Jazz à Juan: la 61ème édition n’a pas dévié d’un pouce depuis son premier concert le 7 juillet 1960. Le 6 juillet 2022, toujours aussi riche en musique jazzy, en light show éblouissant et en stars, le rendez-vous avec le légendaire George Benson fut grandiose et fascinant celui de Cécile McLorin Salvant. Le célèbre guitariste, chanteur et compositeur américain, a ses habitudes à la Pinède Gould. En effet, c’est la dixième fois que le roi de la gratte vient fouler le sable juanais pour cet événement devenu pour lui incontournable. Une date que l’artiste met régulièrement à son calendrier lors de ses tournées européennes (la dernière remontant à 2019).

Cécile McLorin Salvant © Jazz à Juan – Rivierakris
Douze fois aux Grammy Awards
Ce poids lourds récompensé douze fois aux Grammy Awards, légende de la guitare hard bop, et chanteur de tubes pop tels que Give Me The Night ou encore Turn Your Love Around, va sur ses 80 ans. Il a envahi l’espace scénique de la Pinède Gould avec un light show qui fit danser les éclairages fluo au tempo de sa musique. En habitué de la scène antiboise, le show-man a enflammé le public azuréen massé devant la scène et dans les gradins grâce à sa prestation musicale d’une rare qualité.

George Benson © Jazz à Juan – Rivierakris
Bluffant et flamboyant en rose fuchsia
Arborant une veste rose fuchsia, bluffant et flamboyant, George Benson a délivré plus que jamais son funk-jazz joyeux, qui paraît kitsch c’est sûr, mais tellement élégant, tellement sautillant. Le bonheur et le sourire du maître ont clairement rejailli sur un public où, surprise, de nombreux jeunes avaient également pris place. Souriant, plaisantant, se déhanchant, esquissant quelques pas de danse classieux, cette légende vivante de la musique américaine, au même titre qu’un Stevie Wonder ou d’un Prince a véritablement pris son pied sur scène pour délivrer à ses admirateurs une soirée haute en couleurs et en sonorités magiques, qui restera gravée dans la mémoire de tous.

© Jazz à Juan – Rivierakris
Une ambiance de fête
Une ambiance de fête, largement reprise par son groupe de briscards. Côtés standards, Benson pour faire chavirer petits et grands, a sorti l’incontournable Give me the night et Never give up. Mais aussi des titres de Songs and stories et de son albums « Breezin’ » (le premier album jazz à avoir été certifié disque de platine !), qui ont toujours leur place dans la set list de cet aigle de la gratte. Nuthin’ but a party, Living in high definition ou One Like You ont le groove qui tue ! Et lorsqu’il lâche les derniers morceaux de son album Walking to New Orleans, un magnifique hommage à deux légendes, Chuck Berry et Fats Domino, ce prodige se transforme en crooner à l’ancienne, promenant sa silhouette devant la scène… La classe intégrale! Avec Georges Benson, quand le jazz devient aussi populaire, c’est juste une alchimie qui rend hommage au génie de l’Homme.

© Jazz à Juan – Rivierakris
Cécile McLorin Salvant ouvre les festivités de la 61ème
Précédent Georges Benson, en ouverture du Jazz à Juan et pour la première fois, Cécile McLorin Salvant, né à Miami, d’un père américain d’origine haïtienne et d’une mère française venue de Guadeloupe, a régalé le public de sa voix profonde, alternant reprises du répertoire blues et jazz avec ses propres compositions. La trentenaire, récompensée par un troisième Grammy Award du Meilleur album de jazz en 2019, est également apparue tout de rose vêtue, certainement pour être raccord avec Georges Benson sur la scène scintillant de mille feux.

Cécile McLorin Salvant © Jazz à Juan – Rivierakris
Musicalité savoureuse et aigus frémissants
Sa musicalité savoureuse, ses aigus frémissants, ses graves qui remuent l’âme, sa voix tantôt fougueuse, tantôt enjôleuse, ont fait vibrer une sélection de titres originaux et de standards revisités. Cécile McLorin Salvant nous entraîna également sur les rives des chansons avec des titres issus de l’album The Windows, une méditation sur la nature versatile de l’amour. Magnétique ! Avec Ghost Song et la reprise du titre de Véronoque Sanson, le Temps est assassin ou encore une nouveauté mariant l’occitan et le créole, la chanteuse fait exploser les timbres, les textures et les rythmes de cet opus traversé par les thèmes des fantômes et de la nostalgie.

Cécile McLorin Salvant © Jazz à Juan – Rivierakris
Jazz à Juan, la légende du jazz
Jazz à Juan, le légendaire Jazz Festival International de jazz d’Antibes Juan-les-Pins a lieu tous les ans au mois de juillet. Créé en 1960 par Jacques Souplet et Jacques Hebey, l’événement accueille depuis des décennies les plus grands jazzmen de la planète, de Louis Amstrong à Count Basie en passant par Nina Simone ou B.B. King. Le festival est également ouvert aux jeunes artistes et permet aux nouvelles musiques de s’exprimer.

© Jazz à Juan – Rivierakris

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