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La société azuréenne de biotechnologie Inalve vient d’ouvrir dans la plaine du Var une unité de production de microalgues sur biofilm. L’objectif de cette première mondiale: nourrir les animaux d’élevage avec des ingrédients naturels, 100% renouvelable.
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Inalve, société azuréenne de biotechnologie
Inalve: et si les microalgues étaient l’avenir de l’alimentation animale? Deux chercheurs en biotechnologie, Christophe Vasseur et Hubert Bonnefond ont fondé en 2016 l’entreprise Inalve pour concurrencer les farines de poisson et les protéines végétales. Depuis septembre 2020, une ferme pilote comprenant une unité de production de 1 000 m2 a vu le jour dans la Plaine du Var grâce aux 3 M€ de bénéfice réalisés en 2018 par la startup spin-off d’Inria Sophia. Mais pour l’instant, la Biotech azuréenne n’a toujours pas révélé la localisation exacte de sa ferme afin de protéger son innovation révolutionnaire.
Hubert Bonnefond et Christophe Vasseur ©DR
Un biofilm riche en protéines et acides aminés
Pour faire face à l’accroissement de la population sur terre et répondre à leur besoin alimentaire, cette alternative écologiquement responsable développée à partir de microalgues – notamment la tétraselmis (microalgue marine, unicellulaire à 4 flagelles, d’une quinzaine de micron de diamètre), devrait à l’avenir permettre de nourrir durablement et sainement les animaux d’élevages. Déjà utilisées dans la bioénergie et l’alimentation humaine, ces micro-algues, choisies parmi un million d’espèces pour leur teneur en protéines et acides aminés, se présente sous forme de biofilm.
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Sans OGM, pesticides et métaux lourds
Une fois transformées, ces microalgues fournissent des ingrédients riches en protéines et autres actifs santé comme les lipides riches en oméga-3, les antioxydants, les polysaccharides… Elles permettent également d’augmenter la production tout en économisant 60% d’eau et 50% d’énergie. Leur rendement exceptionnel (60 fois celui du soja), plus concentré et plus sain car sans OGM, pesticides et métaux lourds a très vite séduit les partenaires industriels de la biotech car cette innovation révolutionnaire offre des effets bénéfiques et stimulant sur la croissance et la santé des poissons qui s’en nourrissent, diminuant ainsi le recours aux antibiotiques.
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Un prototype de production en région Paca
Sachant que les microalgues font parti des matières première les plus sous-exploitées, alors qu’elles sont à l’origine de l’oxygène sur terre et à la base de la chaîne alimentaire marine, leurs propriété riche en oligoélément est aujourd’hui reconnue comme une source naturelle et durable de protéines et deviennent, une fois transformées, l’aliment idéal pour la nutrition animale. Pour mettre au point leur microfilm, les deux chercheurs d’Inalve ont collaboré avec le laboratoire d’océanographie de Villefranche-sur-Mer et l’Inria de Sophia Antipolis. Ensuite épaulé par l’HEC, ils ont analysé l’état du marché pour proposer leur farine riche en protéines aux acteurs de l’industrie agroalimentaire.
Christophe Vasseur, Christian Estrosi, Hubert Bonnefond ©DR
Répondre au 17 objectifs du Développement Durable de l’ONU
Outre l’aquaculture, Inalve vise également le secteur de la pet food, nourriture pour les animaux les plus consommés au monde tels que les veaux, les volailles ou les porcs. De nombreux acteurs de l’industrie, tant en Europe qu’en Amérique, sont actuellement en discussion avec Inalve afin d’être partenaires à part entière des bénéfices apportés par cette production écoresponsable. La biotech Inalve contribue également aux 17 Objectifs du Développement Durable de l’Agenda 2030 de l’ONU, allant de celui de “faim zéro” à la protection de l’environnement, en passant par le plein emploi, les villes et les industries durables, la production et la consommation responsable…
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Lauréate de nombreux concours
Cette nouvelle technologie brevetée basée sur un triptyque sociétal, environnemental et industriel a déjà reçu plus d’une dizaine de reconnaissances en France comme à l’international. La biotech Inalve est lauréate du Concours Mondial de l’Innovation, du Seal of Excellence de l’Union Européenne, de l’Aquaculture Europe Innovation (European Aquaculture Society, Berlin), de l’Aquaculture innovation Europe (Londres) ou encore de l’Agri-Challenge, un concours destiné aux start-ups, organisé par McDonald’s.
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Décupler la production mondiale de microalgues
L’argent récolté grâce à ces prix lui ont permis de lever 2 millions d’euros pour affiner son prototype de production en région PACA. Aujourd’hui avec cette nouvelle ferme pilote, l’entreprise à l’ambition de produire plus de 10 tonnes par an, puis dépasser les milliers de tonnes avec une unité commerciale à l’horizon 2022. À l’heure actuelle, la production mondiale de microalgues ne dépasse pas 15 000 tonnes et se réduirait à 30 tonnes en France !
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