
©YesICannes.com
Le CIVP a fêté ses 20 ans de passion pour les Vins de Provence au Château Sainte Roseline. Lors de l’Assemblée Générale, Éric Pastorino, a été réélu président du CIVP pour 3 ans.

Signature Centre du Rosé avec les présidents des syndicats, élus des collectivités territoriales et représentants de l’État ©YesICannes.com
CIVP : le Comité Interprofessionnel des Vins de Provence a célébré le 9 juillet 2024 au Château Sainte Roseline ses 20 ans de dédication aux nectars de Provence en présence de quelques 250 vignerons des appellations Côtes de Provence, Coteaux Varois en Provence et Coteaux d’Aix en Provence. L’Assemblée Générale du CIVP a reconduit Éric Pastorino – qui prône depuis 2021 l’unité et le collectif – dans ses fonctions de Président pour une durée de 3 ans (une première depuis l’intégration de cette possibilité dans les statuts en 2018) pour mener à bien sa mission. Lors de l’assemblée générale, le lancement officiel du nouveau Centre du Rosé à Vidauban a également été acté. Un gigantesque banquet sous les platanes du Château Sainte Roseline, mis en musique par le groupe Penn Skort & Friends, a régalé les convives de délices gastronomiques arrosée par les vins des trois appellations.

Éric Pastorino ©YesICannes.com
Signature d’une convention de partenariat
Lors de sa réélection, le président a choisi Aurélie Bertin comme vice-présidente en charge de l’oenotourisme. En parallèle de la réunion aux Arcs-sur-Argens, une convention de partenariat a été signée entre le président de Var Tourisme, Guillaume Decard et le président du CIVP, Éric Pastorino. Cette convention est l’aboutissement de trois années de travail et projets en commun. Elle vient renforcer les ambitions communes de demain : faire briller le Var et les Vins de Provence auprès des touristes français et internationaux !

Éric Pastorino & Guillaume Decard ©YesICannes.com
Développer un nouveau modèle provençal autour du Rosé
Dans un contexte mondial perturbé pour la filière, l’unité et le collectif sont essentiels pour accompagner et porter le projet entamé par Éric Pastorino qui s’est avéré positif. Lors de sa réélection le président à déclaré : « Je tiens à remercier les producteurs et la famille du négoce pour leur confiance. Face aux mutations mondiales et aux évolutions sociétales, il est crucial que nous restions unis afin de développer un nouveau modèle provençal. » Le premier mandat du président consistait à renforcer les bases de la marque Rosé en y intégrant les mutations sociétales, environnementales et de consommation. Le mandat suivant continuera à promouvoir, dans le sillon tracé par Éric Pastorino, les atouts et les originalités propres à chaque destination.

L’art au Château Sainte Roseline ©YesICannes.com

Table ronde ©YesICannes.com
Échanges et tables rondes
Cette après-midi d’échanges au Château Sainte Roseline a également permis de présenter le bilan du mandat 2022-2024 du Président Éric Pastorino et de dresser une rétrospective des 20 dernières années avec, en autres, les témoignages des anciens présidents du CIVP Jean-Jacques Breban, François Millo et Alain Baccino. Jérôme Fourquet de l’IFOP est intervenu sur les évolutions sociétales et leur impact sur la consommation de vin. Une table ronde sur les atouts des Vins de Provence, réunissant Jeany Cronk, Aurelie Bertin, Francois Malle et Olivier Sumeire, a clôturé les débats. Modèle provençal, relations négoce/production, export, marque collective, communication digitale, engagement environnemental… les grands enjeux des prochaines années ont été dressés lors de cette fructueuse après-midi et le CIVP est prêt à les relever !

Les intervenants ©YesICannes.com

©YesICannes.com
Renforcer les atouts de la Provence
Lors de son premier mandat, Éric Pastorino a eu à cœur de revaloriser les Vins de Provence en leur donnant une image moderne et dynamique, illustrée par la campagne publicitaire des Vins de Provence. Pour renforcer les bases du leadership Rosé, des initiatives ambitieuses de promotion comme Vins de Provence Expériences, le programme d’œnoformation, et la stratégie œnotourisme, ont vu le jour. Le CIVP a également renforcé les liens entre les acteurs de la filière en organisant des rencontres et en offrant un soutien sur des sujets clés (œnotourisme, export, réglementation…). Enfin, la transition agroécologique, pilier central de la stratégie du vignoble, a créé une prise de conscience collective provoquant une véritable révolution « green » et RSE au cœur de la filière provençale !

©YesICannes.com

©YesICannes.com
Répondre aux attentes du marché
La réélection d’Éric Pastorino à la tête du CIVP est signe de continuité dans la stratégie adoptée par la marque collective. Ce second mandat cimentera les bases d’un modèle provençal axé sur une organisation du vignoble pérenne et créatrice de valeur, de démarches environnementales vertueuses et des produits « premium » adaptés aux attentes des consommateurs. Pour Éric Pastorino, le vignoble provençal doit analyser avec lucidité les évolutions mondiales et sociétales pour adapter ses pratiques. Les relations entre négoce et production, l’équilibre offre et demande, et la contractualisation devront être pilotées finement pour répondre aux attentes des marchés.

©YesICannes.com
Anticiper les aléas climatiques
Face au changement climatique mais aussi aux attentes de la filière et des consommateurs, le CIVP s’investit dans une démarche écologique et durable. En novembre 2022, l’ensemble de la filière viticole, comprenant les vignerons indépendants, les coopératives, les négociants et les œnologues, se sont réuni pour discuter des défis posés par le changement climatique. Cette réunion avait débouché sur une réflexion approfondie sur le bilan carbone, de la production à la commercialisation des vins. L’accent avait également été mis sur l’innovation dans les bouteilles, reconnaissant l’impact significatif de celles-ci sur l’empreinte carbone. Pour ce faire, certains domaines ont commencé à expérimenter des bouteilles plus légères, des matériaux d’emballage biodégradables et des pratiques de transport plus durables.

©YesICannes.com

©YesICannes.com
Nouveau Centre du Rosé
Autre sujet de satisfaction pour Éric Pastorino : après des mois de collaboration avec les partenaires et les administrations, la construction d’un nouveau centre de recherche dédié aux vins Rosés commencera bientôt à Vidauban. L’ensemble des organismes de la filière (CIVP, syndicat des Côtes de Provence, syndicat des Côteaux Varois en Provence, syndicat des Côteaux d’Aix-en-Provence, syndicat des vignerons du Var et l’IFV) se sont réunis pour financer ce projet ambitieux, à la hauteur des enjeux techniques et environnementaux futurs. Prévu pour 2026, le nouveau site rassemblera toutes les équipes techniques de la filière et de la Chambre d’Agriculture. Le centre inclura une cave expérimentale, un laboratoire, une halle technologique, des salles de formation et dégustation, des bureaux, ainsi qu’une parcelle d’essai.

©YesICannes.com

©YesICannes.com
AOP Côtes de Provence
L’AOP Côtes de Provence, reconnue en 1977, est la plus vaste des appellations des Vins de Provence, s’étendant des plages de la Méditerranée aux massifs montagneux tels que la Sainte-Victoire et l’Estérel. Principalement connue pour ses Rosés, elle propose également des Rouges et des Blancs de renom, reflétant la diversité des terroirs, des climats et des cépages. Elle comprend cinq Dénominations Géographiques Complémentaires (DGC), telles que Côtes de Provence Sainte-Victoire et Côtes de Provence Fréjus et la dernière appellation créée en 2019, Côtes de Provence Notre-Dame des Anges. Chaque dénomination met en valeur un terroir aux propriétés géologiques et climatiques distinctes.

©YesICannes.com

©YesICannes.com
Vins de Provence, premier vignoble de Rosés au monde
Il y a vingt ans, il existait trois appellations avec des histoires différentes : les Côtes de Provence, la plus importante avec environ 900 mille hectolitres, les Coteaux Varois en Provence avec une centaine de milliers d’hectolitres et les Coteaux d’Aix-en-Provence avec 100 mille hectolitres. Aujourd’hui, avec 90 % de sa production en Rosé, le vignoble des Vins de Provence est le premier vignoble de vins rosés au monde. S’étendant sur quelque 28 000 hectares de vignes disséminés sur les piémonts des grands massifs provençaux, comme la Sainte-Victoire, la Sainte-Baume, les Maures ou l’Estérel, il couvre trois appellations d’origine protégée (AOP) : l’AOP Côtes de Provence, l’AOP Coteaux d’Aix-en-Provence et l’AOP Coteaux Varois en Provence. Il réunit ainsi 469 caves particulières, 53 caves coopératives et 37 négociants-vinificateurs qui commercialisent entre 160 et 170 millions de cols par an, dont près de la moitié à l’export.

©YesICannes.com
L’histoire du rosé n’a pas toujours été rose
Mais l’histoire n’a pas toujours été toute rose comme l’a rappelé lors de l’assemblée générale, François Millo, directeur des Vins de Provence pendant 25 ans. « Dans les années 80, les Vins de Provence, plutôt des rosés de saignée foncés, étaient à la traîne du Rhône et représentaient moins de 5% de la consommation en France. L’histoire a changé quand du côté de Gassin, on a eu l’idée [en particulier Régine Sumeire du Château Barbeyrolles de vinifier à basse température pour obtenir des rosés plus clairs et aromatiques, développant des arômes d’agrumes et de fruits exotiques plutôt que de fruits rouges ». Le Centre du Rosé prend le relais à la fin des années 90 et travaille à l’amélioration de ce profil qui a vite plu sur une cuisine asiatique commençant à conquérir les tables de l’Hexagone.

©YesICannes.com
L’avènement des rosés clairs est venu d’abord des consommateurs
« L’avènement des rosés clairs est venu d’abord des consommateurs », insiste François Millo. La concurrence accrue du Languedoc dans les années 2000 incite la Provence à rappeler au fil des campagnes que le berceau du rosé est en Provence et à miser sur les instants de consommation, sur le goût et les saveurs. L’avenir s’éclaircit… Jusqu’en 2009 quand un fonctionnaire de l’UE a bien failli sonner le glas des Vins de Provence en autorisant le coupage entre vins blancs et rouges. « L’idée était soi-disant de sortir du marché de l’offre pour évoluer vers celui de la demande, faisant fi de notre savoir-faire provençal », raconte Alain Baccino, alors président. « Mais on se sait pas laissez faire ». Et de raconter la mobilisation générale sous le slogan « Coupez n’est pas rosé », les tracts distribués en une nuit dans les boîtes aux lettres des députés européens pour revenir sur cette loi votée en douce. Elle est finalement abandonnée, la bataille est gagnée profitant d’ailleurs à tous les rosés de l’Hexagone.

©YesICannes.com

©YesICannes.com

©YesICannes.com

©YesICannes.com

©YesICannes.com

©YesICannes.com

©YesICannes.com

©YesICannes.com
Recent Comments