École Supérieure du Parfum de Grasse: Projet Humanitaire Gulabi -

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Grasse ©DR

Dans le cadre du projet humanitaire Gulabi, les étudiants de l’École Supérieure du Parfum de Grasse, promotion Centifolia 2023, en partenariat avec l’association Rain Drop et Alexis Roman, ont créé un savon pour soutenir une coopérative de femmes issues de la région pauvre de Latour en Inde.

Projet humanitaire Gulabi: les étudiants de l’École Supérieure du Parfum de Grasse ont choisi pour clore leur cycle d’étude un projet qui vise à aider les femmes issues de régions indiennes défavorisées en fabricant un savon solide, marbré, exfoliant, aux propriétés ayurvédiques et aux senteurs florales du pays grassois. La promotion Centifolia 2023 ont appelé leur création Bhoomi Poojan Saabun (adoration de la terre en français). Un nom prédestiné puisqu’il évoque l’amour du naturel, le respect de la nature, et la protection de la terre dans sa globalité. Pour le logo et le packaging, les élèves se sont inspiré de valeurs fortes comme Oli, une fête colorée qui symbolise la victoire du bien sur le mal, la fertilité, et l’arrivée heureuse du printemps. Le savon Bhoomi Poojan sera commercialisé dans les coopératives indiennes et dans les boutiques solidaire du bassin grassois.

École Supérieure du Parfum de Grasse ©DR

Projet humanitaire Gulabi

L’objectif du projet humanitaire Gulabi est d’apprendre aux femmes indiennes à produire des savons, préalablement pensés par les étudiants, dans le but de les rendre autonome et de leur créer une source de revenus stable et durable. En effet, l’Inde est le pays le plus inégalitaire dans le monde en dépit d’une croissance économique rapide et des progrès observés en matière d’éducation et de santé. Les standards d’hygiène en Inde sont encore inégaux et la majorité de la population, après avoir satisfait un besoin naturel, utilise toujours la main gauche pour se nettoyer. Pourtant, il faut également savoir que le lavage des mains au savon est l’un des moyens les moins onéreux et les plus efficaces pour prévenir la pneumonie et les diarrhées causée par le choléra. Ces maladies sont la cause de nombreux décès chez les enfants.

Annie Duval, Jérôme Viaud et les étudiants de la promotion Centifolia ©YesICannes.com

Venir en aide aux femmes indiennes

Le projet humanitaire Gulabi, modèle unique de développement et d’autonomisation pour les femmes à faibles revenus, contribuera à améliorer le niveau de vie, les compétences et renforcera les capacités éco-communautaires. Sa stratégie de développement commercial permettra à des centaines de femmes indiennes d’acquérir une indépendance financière et d’ouvrir la perspective d’une vie meilleure pour elles et leur entourage. Cerise sur le gâteau, les élèves ont appris qu’il existait déjà une coopérative de saris et que les chutes de tissus pourront servir à fabriquer les petits pochons dans lesquels sont rangés les pains de savons. Du côté de l’École Supérieure de Parfum, cette expérience permet aux étudiants d’acquérir de nombreuses compétences comme la polyvalence, le travail d’équipe et la curiosité.

Filière du savoir-faire grassois mise à l’honneur

Pour mettre sur pied ce projet honorable, les étudiants ont dû également affronter de nombreuses problématiques auxquelles ils ont su faire face. Les différents aspect de réalisation et de commercialisation: communication, marketing, formulation, réglementation, commerce, finance… ont été pris en compte. Au final, c’est toute la filière du savoir-faire grassois qui est mis à l’honneur tout au long de la confection du savon Bhoomi Poojan Saabun. Cette création fait écho à la culture indienne grâce à ses propriétés ayurvédiques.

©DR

Jérôme Viaud fier de sa jeunesse

Lors de la présentation du projet humanitaire Gulabi, le maire de Grasse Jérôme Viaud s’est en premier lieu félicité de la présence de son prédécesseur Jean-Pierre Leleux et à ensuite déclaré: « Un projet noble qui a du sens et qui s’inscrit dans la réflexion, dans la logique, qui découle de notre volonté de mettre l’enseignement supérieur au cœur de la ville. Nous sommes fiers de vous sentir ici présents, dans ce lieu qui, il y a quelques années en arrière, était une ancienne Caisse d’Épargne. A la suite de notre rencontre, j’ai pris beaucoup de plaisir à vous connaître, à vous découvrir, à savoir comment vous fonctionnez, la manière dont vous montez les projets. »

Jérôme Viaud et les étudiants de la promotion Centifolia ©YesICannes.com

3000 euros pour encourager le projet humanitaire

Et de continuer: « A la suite d’une rencontre avec l’adjointe aux actions humanitaires Annie Duval, nous vous avons alloué une aide exceptionnel à hauteur de 3000 euros pour encourager ce beau projet qui réunit à la fois l’Inde et le bois de santal et Grasse et le jasmin. L’union parfaite dans ce trait d’union nous rend heureux et fier de notre jeunesse qu’elle soit d’ici ou d’ailleurs. On vous souhaite de réussir. On aime aussi la dimension perenne que vous avez donnée à ce programme humanitaire qui vient en aide aux femmes indiennes, en le transférant aux prochaines promotions. Cette démarche s’inscrit pour les cinq années à venir dans le durable, c’est formidable ! Vous pouvez compter sur notre soutien et notre engagement. Merci à vous! »

Jér$ome Viaud (maire de Grasse) ©YesICannes.com

Une cagnotte en ligne

Afin d’aider les élèves de l’#ESP Grasse dans le développement de leur projet et permettre d’assurer une meilleure qualité de vie aux habitants de villages défavorisés d’Inde, votre aide est essentielle dans l’accomplissement de ce projet avec une cagnotte en ligne : https://www.okpal.com/projet-gulabi/#/

Jean-Pierre Leleux (ancien maire de Grasse) ©YesICannes.com

Un projet pérennisé

Cette mission ne fait que commencer. En février, Alexis Roman et Cédric Michel, responsable administratif de l’École Supérieur de Parfum et membre de l’association Rain Drop, s’envoleront vers l’Inde pour dévoiler le produits terminé aux intéressés. D’ici là, les étudiants de la promotion Centifolia 2023, en revanche, se seront tournés vers d’autres horizons, parcours scolaire oblige ! C’est pourquoi la classe précédente prendras le relais pour approfondir et pérenniser cette jolie histoire. D’autant que ces jeunes devraient, à leur tour, rencontrer toutes ces femmes.

Association Rain Drop

Rain Drop est une association déclarée d’intérêt général œuvrant à améliorer les conditions de vies à travers la gestion durable des ressources naturelles. Ses membres travaillent actuellement sur un projet de reforestation et de récupération d’eau dans les villages de Bargarh, dans l’Uttar Pradesh en Inde. Alexis Roman est également à l’origine de nombreux autres projets comme celui de la première plantation d’arbres au Maharashtra.

Alexis Roman

Grâce à son parcours académique, Alexis Roman, fondateur de Rain Drop, a acquis de fortes capacités d’analyse technique, de montage et de gestion de projets, auxquelles s’ajoutent une grande motivation et un sens de la gestion d’équipe. Cela lui a permis de rassembler autour de lui une équipe de personnes impliquées aux compétences complémentaires (ingénieur, expert environnement, ONG…). Rain Drop lance des campagnes de sensibilisation en France sur l’environnement et la diversité culturelle avec des animations dans les écoles et des projections de photos et de documentaires réalisés à Bargarh en Inde. Tout en apportant une aide matérielle qui se matérialise par des créations d’emplois pour les populations les plus démunies, l’association estime indispensable d’élargir la prise de conscience des pays industrialisés quant à l’importance des enjeux environnementaux et de l’hygiène.

Soutenir le développement économique et social

Alexis Roman a créé l’association Rain Drop India (www.rain-drop.org) en 2010, afin de venir en aide à des villageois indiens souffrant de sécheresse et de les soutenir dans leur démarche de développement économique et social. La région du Marathwada, où agit principalement Rain Drop, souffre de trois années de sécheresse et les habitants sont désespérés. Le gouvernement indien a organisé le transport d’eau par des trains allant de Bombay à Latur, ce qui permet d’approvisionner de nombreux citadins. Cependant les villages plus reculés sont toujours dans la détresse.