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La compétition du Festival de Cannes 2023 se clôture avec La Chimera de Alice Rohrwacher et The Old Oak de Ken Loach.

Ken Loach et son épouse ©YesICannes.com
Festival de Cannes 2023 : la compétition s’est clôturée par La Chimera de Alice Rohrwacher, qui, après Les Merveilles et Heureux comme Lazzaro, vient clore une trilogie tournée aux marges de l’Italie contemporaine avec un film qui évoque le prestigieux passé Étrusque de l’Italie. The Old Oak est le quatorzième film en compétition pour Ken Loach, doublement palmé avec Le Vent se lève (2006) et I, Daniel Blake (2016). À 86 ans, le cinéaste continue à dénoncer sans relâche le cynisme infernal des gouvernements britannique.

The Old Oak ©Joss Barratt – Sixteen Films
The Old Oak, une région abandonnée
Le « Old Oak » est un pub dans une petite bourgade du nord de l’Angleterre, le dernier abri où se retrouvent des habitués désœuvrés et désabusés par les épreuves traversées par la région au cours des dernières décennies. L’arrivée de réfugiés syriens crée des tensions dans le village mais le propriétaire du pub TJ (Dave Turner) va cependant se lier d’amitié avec Yara (Ebla Mari), une jeune migrante passionnée par la photographie. Avec courage et détermination face à l’adversité actuelle, ils vont ensemble tenter de redonner vie à la communauté locale en développant une cantine pour les plus démunis, quelles que soient leurs origines. The Old Oak évoque la résistance des gens de la région à l’exploitation et aux attaques, infligées tout d’abord par les anciens propriétaires miniers et, plus récemment, par Margaret Thatcher et la fermeture forcée des mines. Bien que beaucoup de communautés vivent de grandes difficultés, cette histoire livre beaucoup d’espoir.

La Chimera ©Ad Vitam
La Chimera des tombaroli
Arthur (Josh O’Connor) est anglais, passionné d’archéologie, et possède le don médiumnique – la chimère – de découvrir les trésors cachés sous terre : les tombes étrusque qui lui provoquent un malaise quand il met les pieds au-dessus d’une de ces cavités qui semblent nombreuses en Étrurie, l’ancien territoire étrusque. Il est donc la cheville ouvrière d’un clan de tombaroli, ces pilleurs de tombe qui se croient étrangers à une Histoire vieille de 2000 ans et se rêvent libres, alors qu’ils ne sont que les rouages d’un lucratif trafic d’art international.

©Ad Vitam
Saccage de tombes millénaires
Dans une atmosphère légère, au cours de leurs aventures au fil de la pelle, ils saccagent des tombes millénaires, récoltent des objets du quotidien étrusque tout en jouant au chat et à la souris avec les carabinieri. Sinon, ils chantent et dansent en attendant qu’Arthur, qui est attiré par Italia (Carol Duarte), la femme de ménage/apprentie chanteuse de Flora (Isabella Rossellini), aie un jour un malaise sur une tombe recelant un de ces trésors légendaires qui les rendra tous riches. Ce qui arrive bientôt.

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Une histoire collective
La réalisatrice italienne Alice Rohrwacher a déjà présenté sur la Croisette Les Merveilles (Grand prix du Festival de Cannes 2014) et Heureux comme Lazzaro (Prix du scénario en 2018). Dans son élaboration de La Chimera, les vestiges étrusques symbolisent l’existence de vies antérieures qui a nourri son enfance et a défini son regard. « Mon histoire individuelle s’inscrivait alors dans une histoire collective. » déclare-t-elle. Mais son film, s’il a le mérite de nous faire découvrir une Italie en marge et rafraîchissante, loin des téléphones portables et des ordinateurs, prend une dimension de conte moderne, mais… un peu trop chimérique.

Clotilde Courau (au centre) ©YesICannes.com

Clotilde Courau (au centre) ©YesICannes.com

Eva Longoria, Andie MacDowell ©YesICannes.com

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La Montée des Marches de Perfect Days en images
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