Festival de Cannes 2024, Furiosa : Une Saga Mad Max

L’équipe de Furiosa ©YesICannes.com

Diamant Brut de Agathe Riedinger inaugure la course à la Palme d’Or du Festival de Cannes 2024 suivi de La Jeune Fille à l’Aiguille de Magnus Von Horn, alors qu’était projeté (Hors-Compétition) Furiosa : Une Saga Mad Max de George Miller, un film qui a fait sensation sur la Croisette.

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Festival de Cannes 2024 : ouvert hier avec Le Deuxième Acte de Quentin Dupieux, la 77ème édition a vu la compétition officielle s’ouvrir sur Diamant Brut d’Agathe Riedinger et La Jeune Fille à l’Aiguille de Magnus Von Horn. Projeté hors-compétition, Furiosa : Une Saga Mad Max de George Miller a fait sensation sur la Croisette par ses grandioses scènes d’action dans un univers post-apocalyptique où chaos et désolation plongent toujours les âmes dans le désespoir.

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Mise en scène époustouflante

Alors que le film d’ouverture, Le Deuxième Acte, se basait sur les finesses du scénario et les prouesses d’acteurs, le nouvel opus de la saga Mad Max de George Miller a nécessité une débauche de moyens pour réaliser un film à la mise en scène époustouflante de scènes d’action et de course-poursuites, filmées au millimètre, avec une inventivité renouvelée, à la bande-son d’une grande amplitude majestueusement servie par l’espace du Grand Auditorium. Sans temps mort, sauf vers la fin où le rythme se fait moins trépidant et où émerge un fond philosophique, le film nous transporte pendant 2h28 dans l’univers post-apocalyptique assoiffé d’essence, d’eau et de violence qui a fait le succès planétaire des Mad Max.

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Des films « culte »

George Miller, de son vrai nom George Miliotis, est né en 1945 à Chinchilla, une petite bourgade du Queensland. En 1971, il écrit et réalise Violence in the Cinema, part 1, un court métrage qui remporte deux prix de l’Australian Film Institute et est projeté dans un festival à Sydney et à Moscou. Cette reconnaissance conforte George Miller dans la voie cinématographique et l’encourage à réaliser son premier long métrage. En 1979, il réalise son premier long métrage, Mad Max, inspiré du genre « outback gothic » alors en vogue en Australie. Le « desert-movie » post-apocalyptique révèle Mel Gibson dans le rôle de Max Rockatansky, un héros déjanté et cynique mais attachant. Bourré de scène d’action ultra-violente où des personnages déjantés apportent un brin d’humour, le film joue dans les registres du Road Movie, du Western et de la Science-Fiction et devient « culte ».

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La Femme porte l’espoir

Une saga mythique vient de naître, qui se prolongera avec Mad Max 2: le Défi en 1981, Mad Max Au-delà du Dôme du Tonnerre en 1985. Trente ans après,  Mad Max: Fury Road ressuscite en 2015 le héros sous les traits de Tom Hardy, accompagné de Charlize Theron. Dix fois nominé aux Oscars 2016, notamment pour le Meilleur Film et pour le Meilleur Réalisateur, il a reçu neuf trophées aux Critics Choice Awards dont celui du Meilleur Réalisateur. Dans Fury Road, Mad Max se balançait, tel un poireau, au bout d’une perche et Charlize raflait la mise. Dans Furiosa, il est absent – on voit juste sa voiture dans une scène le temps d’un clin d’œil – et c’est encore une femme, Furiosa (Alyla Browne – jeune – et Anya Taylor-Joy) qui porte les espoirs d’avenir meilleur – tatoué dans sa peau – face à Dementus (Chris Hemsworth) et Praetorian Jack (Tom Burke) ainsi que « la graine » qui finira finalement par pousser dans un corps humain. Quand vous irez voir ce film, que les étoiles soient avec vous !

©Silex Films

Diamant Brut, les facettes du paraître

Dans Diamant Brut d’Agathe Riedinger on retrouve Liane, l’héroïne de J’attends Jupiter, court-métrage de 2017 de la réalisatrice française, cette fois sous le soleil de Fréjus dans le Var. Étouffant dans un sud de la France trop étriqué pour sa personnalité incandescente, elle veut atteindre la célébrité et voit en la télé-réalité un avenir plus riant, que sa beauté lui fait miroiter et mériter. Un coup de téléphone bouleverse sa vie : elle est appelée pour le casting de “Miracle Island”. Avec Idir Azougli, Andréa Bescond, Liane (Malou Khebizi), aux origines modestes, cherche une ascension sociale fulgurante, et à soulever les passions.

©Lukasz Bak

Pigen Med Nålen, un traumatisme national

Après Le Lendemain (The Here After) à la Quinzaine des Cinéastes en 2015, le réalisateur suédois Magnus Von Hornen est entré en Sélection officielle en 2020 avec Sweat. Il revient à Cannes avec Pigen Med Nålen (La Jeune femme à l’aiguille). Le film est inspiré de faits réels, l’affaire de meurtre la plus controversée de l’histoire du Danemark. Un traumatisme national qui résonne à travers le temps et peut encore aujourd’hui nous rappeler ce que signifie fermer les yeux sur les horreurs de la société. Son mari ayant disparu à la guerre, Karoline (Victoria Carmen Sonne) essaie d’échapper à la pauvreté et de trouver une vie meilleure. Mais la boussole morale de Karoline perd facilement sa direction et la vie devient un véritable enfer.