
©YesICannes.com
Le Festival de Cannes a présenté Anora de Sean Baker, Marcello Mio de Christophe Honoré et Parthenope de Paolo Sorrentino.
Festival de Cannes 2024 : pour le septième jour de compétition, pas moins de trois films : Anora de Sean Baker, qui revient en compétition trois ans après Red Rocket ; Marcello Mio de Christophe Honoré, seizième long métrage fantaisiste du scénariste et réalisateur ; et Parthenope de Paolo Sorrentino, de retour sur la Croisette neuf ans après Youth.

Enora ©DR
Cendrillon et le Prince Charmant
Avec Tangerine où, équipé d’un iPhone, il filmait des prostituées trans sur les trottoirs de Hollywood, The Florida Project, décrivant le quotidien précaire de la petite Moonee et sa mère, et Red Rocket où il mettait en scène un acteur porno retraité contraint de squatter le canapé de son ex femme, Sean Baker a confirmé son talent comme un des meilleurs réalisateurs américains actuels. Anora s’inscrit dans la lignée de ses précédents films bien que Baker mette en scène des gens riches cette fois, est sa plus grosse production à ce jour. Tourné dans une esthétique cinématographique plus propre des années 70, le film raconte – plutôt dans le ton d’une comédie – une histoire d’amour entre Ani (Mickey Madison) une jeune strip-teaseuse de Brooklyn et Yvan (Yuriy Borisov) le fils d’un oligarque russe. Hélas, les parents du jeune homme, outrés de cette mésalliance, partent pour New York avec la ferme intention de séparer Cendrillon de son Prince Charmant…

Marcello mio © Les Films Pelléas
Marcello mio, énième film sur les acteurs
Dans son propre rôle aux côtés de son défunt père Marcello Mastroianni, Chiara Mastroianni (Maîtresse de Cérémonie du Festival en 2023), accompagnée de sa mère Catherine Deneuve, Benjamin Biolay, Melvil Poupaud, ainsi que Nicole Garcia et Fabrice Luchini, décide de faire revivre Marcello à travers elle. Elle porte désormais chapeau et lunettes, se fait appeler Marcello, s’habille comme lui et tient à ce qu’on la considère désormais comme « un acteur ». Thème bien dans l’air du temps avec la mode woke du non-binaire ! Et elle rejoue la scène mythique de la Fontaine de Trevi. « Elle est comme dans une crise de somnambulisme, il ne faut pas la réveiller brusquement. » dit sa mère alors que ses proches s’exaspèrent. C’est la septième collaboration de Chiara Mastroianni avec Christophe Honoré, débutée en 2007 avec Les Chansons d’amour. C’est bien, c’est français, c’est bien français, c’est nombriliste, c’est entre soi… Histoire de relancer la carrière de Chiara ?…

Parthenope ©DR
Parthenope, le mythe de la sirène
Parthenope se déroule à Naples, et raconte la vie d’une jeune femme – née sur une plage dans les années 1950 – de son enfance à sa vie d’adulte, avec comme toile de fond, un portrait de la ville surplombée du Vésuve. Parthenope est le nom d’une des sirènes dans l’Odyssée : selon la légende, elle s’éprend d’Ulysse, mais ce dernier demande à son équipage de se boucher les oreilles avec de la cire et de l’attacher au mât du navire. A partir du mythe de la sirène de Naples, fondatrice de la cité, figure tutélaire (partenopeo désigne les Napolitains) et muse pour les artistes, Paolo Sorrentino, habitué de la Croisette – sept de ses huit oeuvres sélectionnées à Cannes – livre une carte postale à travers parcours initiatique du Sud de l’Italie. Avec l’éblouissante Céleste Dalla Porta (Parthenope jeune), Stefania Sandrelli (Parthenope Adulte), Luisa Ranieri, Gary Oldman, Silvio Oorlando…
La Montée des Marches de Marcello Mio
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