
Les personnalités présentes ©YesICannes.com
Inaugurée à Sophia Antipolis, la première Maison de l’Intelligence Artificielle des Alpes-Maritimes place le département au cœur de la révolution numérique.
La Maison de l’Intelligence Artificielle de Sophia Antipolis a été inaugurée le 10 mars 2020 à Sophia Antipolis, une première en France et en Europe! Dans le cadre de la stratégie nationale pour l’Intelligence Artificielle (IA), annoncée par le Président de la République lors de la journée « AI for Humanity » le 29 mars 2018, un ambitieux programme national dédié à la recherche a été lancé le 28 novembre 2018 par la Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et le Secrétaire d’état chargé du numérique.

Charles Ange Ginesy ©YesICannes.com
Stratégie nationale sur le numérique
En parallèle à la mise en place de cette stratégie nationale sur le numérique, le Conseil Départemental des Alpes-Maritimes, la CCI, la CASA et UCA ont lancé, le 18 novembre dernier, l’OTESIA, le premier Observatoire des Impacts Technologiques Économiques et Sociétaux de l’Intelligence Artificielle en France et en Europe. La création de la Maison de l’IA a pour ambition de porter une Intelligence Artificielle responsable et éthique pour contribuer au développement du territoire où l’Humain tiendra une place prépondérante.

Jean Leonetti ©YesICannes.com
Un label d’état pour l’IA de Sophia Antipolis
Pour réaliser la première Maison de l’Intelligence Artificielle sur le territoire azuréen (S2MIA), le Conseil départemental des Alpes-Maritimes guidé par la détermination de son président Charles Anges Ginesy, a fait appel aux trois partenaires que sont la Communauté d’Agglomération de Sophia Antipolis, l’Université Côte d’Azur ainsi que la Chambre de Commerce et d’Industrie Nice Côte d’Azur. Conquis par cette initiative, leurs représentants respectifs Jean-Marc Gambaudo (ancien président d’UCA), Jean Leonetti (président de la CASA) +et Jean-Pierre Savarino (président de la CCI) ont décidé de se joindre à l’aventure. Ils ont unis leurs forces pour créer cette espace du futur dans la technopole azuréenne. Une réalisation qui aujourd’hui s’inscrit pleinement dans le cadre 3IA Côte d’Azur.

Suspens sur le dévoilement de l’inauguration ©YesICannes.com
Un lieu emblématique à vocation multiple
Dans le cadre du projet national 3IA, ce lieu emblématique de 700 m2 qui aura coûté 1 millions d’euros au département, a été installé dans l’ancien « bunker » du CNRS dédié au calcul intensif (ce qui représente un tiers de la surface totale où travaillent toujours les chercheurs). Ce nouveau fleuron du numérique destinée aux collégiens, chercheurs, entrepreneurs, startups et grand public, a pour vocation d’être un espace de partage, d’échange et d’innovation. Dorénavant, ce véritable « hub » permettra de découvrir l’Intelligence Artificielle, ses impacts et parfois ses dérives, mais aussi de favoriser les synergies et projets communs dans le domaine.

Immortalisation de l’inauguration sur l’écran 2.0 ©YesICannes.com
Une première en France
La nouvelle Maison de l’Intelligence Artificielle située sur la partie biotoise de Sophia Antipolis, comprend trois zones spécifiques dont un showroom de 300 m2. La première zone comprend un parcours pédagogique qui permet d’expliquer aux visiteurs ce qu’est l’Intelligence Artificielle, notamment à travers d’ateliers ou d’animations interactives. La deuxième zone est une training room destinée à accueillir des colloques, des tables rondes, des séminaires et des formations. La troisième zone est un espace de co-working, « Lab IA« .

ESI présente les diverses facettes de la vidéo-surveillance ©YesICannes.com
Visite guidée du monde de demain
À l’occasion de l’inauguration de la Maison de l’Intelligence Artificielle, de nombreuses startups sont venues présenter leurs projets. Les dirigeants de la société ESI ont présenté diverses facettes de la vidéo-surveillance par analyse thermique du corps humain: point de repère suivant les mouvements, floutage de visages en direct, reconnaissance de certains attributs, comme par exemple des lunettes de soleil, des manches longues ou courtes, une tranche d’âge approximative, une corpulence, un sexe précis… Pour une entreprise qui veut faire une étude de marché en calculant le nombre de personnes passant à un endroit précis, il suffit juste de tracer une ligne (avec un stylet) sur l’écran virtuel, et la caméra comptera le nombre d’individus qui « franchissent » cette ligne virtuelle.

La plateforme de Cyberguarding ESI ©YesICannes.com
Gérer la circulation en ville
SPooNy, l’interface interactive et partenaire emblématique de la M.I.A Sophia s’est présentée en déclarant: « Entrez et soyez les bienvenus ». Dotée d’une voix robotique et d’une apparence animale, SPooNy est l’intelligence artificielle qui a accueilli les premiers visiteurs venus découvrir la Maison de l’Intelligence Artificielle! SPooNy prend la forme animée sur un écran d’un robot non humanoïde à forme animale, placé à l’entrée du bâtiment. Sa mission: accueillir et guider les visiteurs dans la fantastique rencontre avec l’IA. La société SpooN est spécialisée dans la création d’intelligences artificielles et notamment sur les interfaces qui servent à accueillir les clients dans les restaurants, hôtels, clubs, entreprises, etc. Videtics analyse les flux de véhicules, de personnes ou même d’animaux. Cette startup, basée à Sophia Antipolis, travaille déjà dans la ville de Cannes pour lui permettre de mieux appréhender les flux automobiles ou piétons à base de métadonnées.

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Lunettes connectées et capteurs pour accompagner le 3ème âge
B2Bot, la startup spécialisée dans la vision artificielle est la solution d’avenir grâce à View Assist, une solution mobile utilisant des lunettes connectées permettant aux malvoyant de détecter, puis de reconnaître des objets, du texte, et des obstacles puis de les restituer vocalement. Ino3Med a présentée Paro, un craquant bébé phoque venu tout droit du Japon. Ce robot qui réagit à l’intensité des caresses en poussant de petits cris de satisfaction tout en vous regardant avec amour, est spécialement conçu pour palier l’absence d’animaux dans les unités de soins. Un moyen de réduire l’anxiété chez les personnes hospitalisées. City Cool, le magasin de vêtement en ligne permet de renouveler astucieusement sa garde-robe sans bouger de son fauteuil.

Ino3Med présente le robot Paro ©YesICannes.com
Accompagner le 3ème âge
IBM est venu présenter ses nouvelles recherches sur l’accompagnement et la protection des personnes âgées afin qu’elles puissent vivre une vie plus indépendante. Grâce à des données en temps réel générées par des capteurs, le système permet de fournir aux cliniciens et aux aidants des idées qui pourraient les inciter à prendre de meilleures décisions de soins pour leurs patients. IBM devrait bientôt utiliser IBM MERA, l’internet des objets et d’autres technologies pour étudier comment les données des capteurs atmosphériques peuvent détecter des mouvements ou des chutes. Audio et olfactives, ces nouvelles technologies peuvent être utilisées par les soignants pour améliorer les soins apportés aux personnes âgées.

La plate forme d’assistance IBM Elderly Care ©YesICannes.com
Analyser le marché du voyage ou de l’immobilier
Positionnée sur les solutions IT (internet) à destination des acteurs du tourisme et du voyage d’affaire, la société Amadeus est venue présenter ses innovations développées dans son centre de R&D à Sophia Antipolis. Sur un secteur transformé par les évolutions des voyageurs, exigeants et connectés, la société basée à Madrid veut supprimer les problèmes liés au voyage, encore nombreux, grâce à l’intelligence artificielle. Pensé pour les start-ups, développeurs indépendants et entreprises émergentes, le programme a pour objectif d’améliorer leurs produits et de bâtir des solutions en mesure d’anticiper différentes variables comme par exemple les intentions de voyage, le comportement des voyageurs et les retards de vols. Citysan est un outil numérique qui permet d’analyser le marché immobilier d’une ville et d’une adresse à l’autre. Des dizaines d’indicateur sont croisés pour évaluer les prix en vigueur, en tenant compte de la proximité des écoles, des transports, évaluer la qualité de l’air environnant grâce aux cartes de pollution prises sur une année.

Cityscan, l’évaluation immobilière à 360° ©YesICannes.com
Un partenariat unique au monde
Pour appréhender cette révolution numérique, la Technopole de Sophia Antipolis a signé le 18 novembre 2019 un partenariat unique au monde entre le premier Observatoire des Impacts technologiques économiques et sociétaux de l’Intelligence Artificielle (OTESIA) et l’Observatoire International des Impacts sociétaux de l’Intelligence Artificielle et du Numérique (OBVIA) de l’Université Laval au Québec, pour répondre aux défis internationaux autour de l’IA.

Videtics, analyse des flux de piétons ou de véhicules ©YesICannes.com
Investir sur l’avenir
Pour Charles-Ange Ginésy, cette réalisation a pour but d’accompagner la révolution numérique afin d’en faire une référence nationale sur l’IA. Mené dans le cadre de la politique du SMART Deal et conduit par Marco Landi, ex président monde d’Apple, président du comité d’expert du Smart Deal du Département 06, en lien étroit avec les partenaires du département, la Maison de l’Intelligence Artificielle offrira un espace d’acculturation mais aussi de coopération, doté de moyens mutualisés pour encourager l’innovation. Marco Landi a insister sur la volonté de placer le département au cœur de la révolution numérique pour le bien de l’humain: « changer le regard du public et de donner un sens à la technologie car le progrès est toujours porteur d’angoisse et d’espoir »

Zone d’expérimentation ©YesICannes.com
Seul, on va plus vite mais ensemble on va plus loin
Charles-Ange Ginésy: « La maison de l’IA, qui rassemble les forces du territoire, doit nous permettre d’apporter une pièce à l’échiquier français, de prendre une initiative nationale en infusant l’IA sur notre territoire pour nous conduire demain à une véritable Cité de l’Intelligence Artificielle. Celle-ci permettra d’attirer ceux qui auront la volonté de faire grandir notre écosystème et d’être membre à part entière du mouvement encouragé par nos actions, dans le but d’impulser une dynamique réelle autour de l’IA en France. Mais s’il nous fait être moteur au niveau national, ce n’est pas suffisant: nous devons nous inscrire dans une vision plus large, au niveau européen, afin que la France gagne sa place à l’international aux côtés de l’Amérique du Nord et de l’Asie. Car seul, on va plus vite mais ensemble on va plus loin ».

Un robot en méccano ©YesICannes.com
Sophia Antipolis, 1ère technopole d’Europe
Jean Léonetti: « La CASA se réjouit de l’ouverture de la Maison de l’Intelligence Artificielle à Sophia Antipolis. Les dynamiques à l’œuvre dans la Maison de l’IA sont en parfaite adéquation avec l’ADN Sophipolitain. En effet, Sophia Antipolis est la 1ère technopole d’Europe avec 2 500 entreprises rassemblant plus de 40 000 emplois, 4 500 chercheurs, 5 500 étudiants, où la fertilisation croisée est une réalité. Fort de 50 ans d’innovation, l’écosystème de Sophia Antipolis est reconnu mondialement. Il est aussi d’une grande résilience: il a su s’adapter à plusieurs révolutions technologiques. C’est aussi cela d’ailleurs que la labellisation 3IA est venu récompenser en avril dernier. L’ambition de Sophia Antipolis est de devenir un hub international de l’Intelligence Artificielle, phare européen de l’évolution digitale et numérique et de continuer à attirer les meilleurs talents mondiaux, ce qui participe au renforcement de l’attractivité de la France ».

Espace de co-working, « Lab IA » ©YesICannes.com
Les personnalités présentes
L’inauguration de la Maison de l’Intelligence Artificielle (MIA), s’est déroulée en présence de Charles Ange Ginésy, Président du Conseil Départemental des Alpes-Maritimes, Président du Syndicat Mixte de la Maison de l’Intelligence Artificielle (S2MIA), de Marco Landi, Ancien président d’Apple, Président du comité d’experts du SMART Deal, de Jean Léonetti, Maire d’Antibes Juan-les-Pins, Président de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis (CASA) et du Syndicat mixte de Sophia Antipolis (SYMISA), de Michel Rossi, Vice-président du Conseil départemental des Alpes-Maritimes en charge du numérique, Maire de Roquefort-les-Pins, Vice-président de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis, de Jean-Pierre Savarino, Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie Nice Côte d’Azur (CCI) , de Jeanick Brisswalter, Président d’Université Côte d’Azur (UCA), de Jean-Marc Gambaudo, Président de la ComUE UCA, Vice-président du projet IDEX, de Jean-Pierre Leleux, Sénateur, Maire honoraire de Grasse, d’Eric Pauget, Député, de Marc Daunis, Sénateur, et de nombreux autres élus.

Moment de relâche ©YesICannes.com
Qu’est-ce que l’Intelligence Artificielle
L’Intelligence Artificielle (IA) rassemble l’ensemble des techniques et théories qui permettent d’imiter l’intelligence humaine. Les machines (ordinateur, robot…) sont programmées par l’homme pour effectuer des tâches comme: raisonner, parler, jouer, résoudre des calculs, soigner… L’IA s’appuie sur une technologie appelée « Machine learning » ou « apprentissage automatique ». La machine devient capable de repérer des tendances ou des corrélations dans un très grand volume de données. Ainsi plus elle détient de données (data, voire « big data »), plus la machine est capable d’apprendre.

Videtic gère les flux automobiles ou de piétons ©YesICannes.com
Il existe deux sortes d’IA
Une IA faible: il s’agit d’un système qui comporte comme un humain mais ne calque pas le mode de fonctionnement du cerveau humain. Cette forme d’IA est dépendante d’un programme informatique. Elle vise à faciliter la vie des hommes et accroître les performances. L’IA forte: il s’agit d’un système autonome qui simule le cerveau humain dans la construction de systèmes de pensée. Elle serait en mesure de faire la même chose que l’humain, voire mieux. C’est elle qui est à la source de films de science-fiction et effraie, mais cette forme d’IA n’existe pas encore.

CytiCool, choisir ses vêtements en ligne ©YesICannes.com
Les dates clés de l’IA
1950: la notion d’Intelligence Artificielle voit le jour grâce au mathématicien Alan Turing.
1956: Le terme d’Intelligence Artificielle (IA) est officiellement employé durant la conférence de Dartmouth, atelier scientifique organisé par Marvin Minski et John McCarthy sur le campus du Dartmouth College qui a réuni une vingtaine de chercheurs.
1997: Gary Kasparov, légende mondiale des échecs perd contre le robot Deep Blue d’IBM.
2010: Les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) conçoivent et commercialisent chacun à leur tour des assistants personnels vocaux utilisant des IA. Apple sort Siri. Amazon sort Echo.

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Singularité technologique: l’ordinateur plus intelligent que l’homme
Dans un avenir – que certains voient proche – devrait se produire la « singularité technologique »: le jour où la machine, par son apprentissage grâce l’IA, deviendra plus intelligente que l’humain. On peut alors se demander si la machine cherchera à créer une entité plus intelligente qu’elle dans une recherche infinie à augmenter ses capacités… Reste que l’intelligence humaine, liée aux émotions, est très complexe, trop peut-être pour être résumée aux manœuvres de Big Blue sur un échiquier.

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Inauguration de la Maison de l’Intelligence Artificielle à Sophia Antipolis en images
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