Italie Enchantée au Château de Saint Martin

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Château de Saint Martin – Taradeau ©YesICannes.com

Michel Pellegrino a partagé la culture italienne, ses dialectes et sa joie de vivre au Château de Saint Martin avec un récital de chants italiens traditionnels dont beaucoup sont devenus des tubes planétaires.

Récital de chants italiens traditionnels. Artiste à la personnalité attachante et musicien multi-instrumentiste de grand talent, Michel Pellegrino, originaire de Cueno par son père et de Venise par sa mère, passe avec une fascinante aisance du Jazz Latino, au Jazz Manouche, en passant par le Jazz américain. Le 12 aout 2021, les mélomanes du 9ème Festival des Musicales dans les Vignes, organisé par Marie-Jeanne Chauvin, ont découvert au prestigieux Château de Saint Martin une nouvelle facette du clarinettiste de Jazz: la chanson italienne, dans un répertoire de chants traditionnels célébrant autant le romantisme que la révolte, accompagné à la guitare et à l’accordéon.

Michel Pelegrino ©YesICannes.com

Tourments d’amour et émotions

L’italien est une langue chantante, faite pour chanter les tourments de l’amour et les émotions de la « bella vita » mais aussi la révolte et la résistance. Pas étonnant que de nombreuses chansons nées sous l’ardent soleil de La Botte, de Naples au Piemont, aient fait le tour du monde et que les artistes italiens rencontrent autant de succès à l’étranger.

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Le Bel Canto Traduit en plusieurs langues

Les Italiens sont de grands romantiques, et de nombreuses chansons d’amour italiennes et du « Bel Canto » ont été traduites en plusieurs langues. Mais le chant italien c’est aussi le chant de travail des Mondines, dénonçant les conditions de travail et devenu chant de révolte et de résistance sous le titre de Bella Ciao.

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Grands crus et culture italienne

La soirée débuta En toute de convivialité et générosité provençale par une dégustation des délicieux crus du Château de Saint Martin, Rouge, Rosé et Blanc, qui ont révélé tous leurs arômes autour de délicieuses spécialités concoctées “minute” par le food-truck vagaBon. Côté douceurs, les mélomanes ont également pu se régaler des savoureuses Gauffres chaude d’Alain accompagnées d’un rafraîchissant verre de rosé du domaine viticole.

Le Food Truck vagaBon ©YesICannes.com

Les tarentelles du sud de l’Italie

Le récital de Michel Pellegrino démarre à la guitare avec Io mi sono un poveretto (Tarentelle, Pietro Labriola 1850, Naples). Les tarentelles sont des danses que l’on faisait exécuter dans le sud de l’Italie à tous ceux que l’on croyait piqués par l’araignée « tarentule ». Ces danses collectives les faisaient danser jusqu’à épuisement pour chasser le venin. En français, cette petite tarentelle se traduit donc par « Je suis un pauvre sans maison », un hymne contre la guerre (si tu veux être un bon soldat, il faut que tu sois bien armé).

Les Gaufres chaudes d’Alain ©YesICannes.com

De nombreux dialecte remis à l’honneur

Piemontesina bella (Frati/Raimondo 1936, Turin), interprété à l’accordéon, cet hymne, cher aux Piémontais, raconte l’histoire d’un amoureux qui a laissé son cœur à Turin. Les paroles coquines de Zoli cœur (Chanson traditionnelle, Sud Piémont/Nice), sont un mélange de français, de piemontais et de provençal alpin (toujours parlé de nos jours dans la région de Gap). Elle raconte l’histoire d’un italien qui part travailler en Provence et qui y rencontre l’amour.

Marie-Jeanne Chauvin organisatriste des Musicales dans les Vignes ©YesICannes.com

Jeunesse, mamma et premier amour

Michel Pelegrino chante ensuite, accompagné de sa guitare, un pot pourri de trois chansons : E da Genova (Chanson 1906 puis Marini/DeGregori 1961, Gênes), Porta romana bella (Chant de prisonniers, Milan) et Amore mio (chant de Mondine, Toscane). La première relate le naufrage d’un bateau considéré comme le Titanic italien de l’époque en partance pour l’Amérique. La deuxième est un chant sur des prisonniers qui rendent hommage à la beauté des jeunes filles qui passent chaque jour devant leur prison et le dernier couplet de la troisième dit que dans le cœur il y a trois éléments: la jeunesse, la mamma italienne et le premier amour qui reste dans le cœur comme une perle. La troisième est le chant de révolte des Mondines, ouvrières exploitées dans les rizières du Pô.

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Les chants des « Mondines »

A l’accordéon, Siur padrun (Chant de révolte joyeux des Mondines, Toscane) Maremma (les marais, région où sévissait la malaria. Chant de mondine, Toscane); Bella Ciao (Chant de Mondine, repris par les résistants, Toscane/Italie). Les chants des « Mondines » sont originaires de la région de la plaine « padane », région de la vallée du Pô qui comprend le Piémont, la Lombardie et la Vénétie. Ces chants, mélange d’espéranto, ont été créés à la fin du XIXe siècle par des ouvrières qui désherbaient les rizières.

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Cri de révolte pour le droit des femmes

Ce travail extrêmement fatigant était exécuté dans des conditions difficiles à la limite de l’esclavage, par des femmes des classes sociales les plus pauvres. Ces chants ont porté les premières révoltes et grèves ouvrières du début du XXème siècle et ont contribué à la lutte pour l’égalité sociale, tout en défendant le droit des femmes et leur égalité. Le plus connu est Bella Ciao, un chant de travail très ancien, qui a été repris à la seconde guerre mondiale par les partisans, les jeunesses communistes italiennes, avec d’autres paroles. Michel Pellegrino a interprété le texte original, moins connu mais plus authentique.

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La poussière nous fait mourir

Lu polverone (1961 Mateo Salvatore – région des Pouilles), chanté et joué à la guitare, est un chant du 13 ou 14ème siècle. Une référence aux ouvriers qui travaillaient dans les carrières de pierres. Le soir, après leur dure journée de labeur, ils voyaient passer la voiture du patron habillé tout en blanc qui soulevait encore de la poussière et les faisait encore plus mourir. Michel Pelegrino enchaîna sur Gobo so pare (Comptine, Lombardie/Vénétie qui relate l’histoire d’un bossu).

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Hommage à Georges Brassens

Au passage, l’artiste ne manqua pas de saluer le talent de Georges Brassens dont la famille était originaire du sud de l’Italie, dont les chansons influencèrent fortement sa musique. Georges, le poète, le troubadour des temps modernes, interpréta même Santa Lucia avec son idole Tino Rossi.

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Une barcarolle chanté par Elvis Presley

O Sole Mio (di Capua/Mazzucchi/Cappuro 1898, Naples) et Santa Lucia (Teodoro Cottrau 1849, Naples, première chanson napolitaine traduite en italien et enregistré en italien par Elvis Presley seulement) sont des « barcarolles » chantées par des bateliers vénitiens, napolitains et génois. O Sole Mio (écrite en hommage à une reine de beauté napolitaine) est une chanson composée non pas à Naples mais à Odessa en Ukraine sur les bords de la Mer Noire par deux compositeurs napolitains (Capua et Mazzuchi). Déçus que cette chanson n’ait pas gagné le concours de la plus belle chanson napolitaine, tous deux décidèrent de céder les droits à un éditeur du nom de Bideri. Grâce au grand ténor napolitain Enrico Caruso qui l’enregistra en 1916, la chanson connut un immense succès de par le monde. Hélas, elle ne rapporta pas un sou à ses compositeurs!

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Amour et trahison

Calant de Cimiez est une chanson traditionnelle du Sud Piemont-Nice, interprété avec un accordéon semitone piémontais, acheté d’occasion en 1904 dans la région de Boccavione par le grand-père de Michel Pellegrino, dont la marqueterie et le soufflet en carton sont d’origine. Ce chant emblématique de tous les immigrés piémontais venus en Provence au début du XXe siècle, parle d’un jeune piémontais venu travailler en Provence, qui, descendant de Cimiez pour voir sa fiancée et la trouvant dans les bras d’un autre, la tue d’un coup de fusil.

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Sortir Soriento de la pauvreté

Vient ensuite la très populaire Biondinella d’amor (XIXe Padoue/Venise mais aussi Piémont/Lombardie). Torno à Sorrente (Ernesto de Curtis 1902, Naples) fait appel à un riche politique pour sortir Soriento de la pauvreté. Belle référence également au voyage d’Ulysse, attaché au mat de son bateau au large de Sorrente pour ne pas céder au chant des Sirènes.

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Luigi Denza, Giuseppe Verdi…

Funiculi Funiculà (Luigi Denza/Turco 1880, Naples) raconte joyeusement l’inauguration du funiculaire du Vésuve. Ce fut ensuite au tour de l’adaptation du Chants des esclaves de Giuseppe Verdi, extrait de son opéra « Nabucco », créé à la Scala de Milan en 1842. Ce chant représente toute la ferveur du peuple italien pendant le « Risorgimento » (la renaissance et la réunification de l’Italie) et qui porta le roi Victor Emmanuel II sur le trône au milieu du XIXe siècle.

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Chanson ancienne et traditionnelle du XVIIIe en conclusion

Mariannina (Chanson traditionnelle XIXe, Naples) jouée avec un demi ton de Castelfidardo (Paolo Soprani), une ville réputée pour avoir fabriqué de nombreux accordéons. Michel Pélégrino, fortement applaudi pour sa prestation musicale conclua son récital en interprétant en napolitain Tarentela Napoletana (chanson ancienne et traditionnelle du XVIIIe originaire des Pouilles/Naples).

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Des plats imaginés par les MOF étoilés

Depuis le 31 mai 2021 et, pendant toute la saison estivale et musicale, Nicolas Bouveret, créateur du concept “truckonomique” – à la fois traiteur et good truck – a pris le volant de vagaBon pour régaler les hôtes des plus beaux domaines viticoles de la Provence. vagaBon propose à la clientèle de mélomanes, amoureux d’art de vivre et d’œnologie, en prélude des concerts des Soirées Musicales dans les Vignes, un festival organisé par Marie-Jeanne Chauvin, une gamme d’une quarantaine de plats imaginés par 19 chefs MOF, la plupart étoilés Michelin.

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Cuisine locavore et bonne musique

Pour cette occasion unique, qui conjugue chaque été amour de la bonne musique et charmes élégants des grands crus des prestigieux domaines viticoles en Provence, les chefs partenaires de l’événement sont retournés en cuisine et ont joué de leurs spatules pour concocter des délices gastronomiques à base de produits frais locaux et de saison. Renouvelée toutes les semaines, la carte de vagaBon offre aux mélomanes épicuriens un éventail de dix plats savoureux, frais et vrais, une cuisine street-food de haut goût, à base de produits soigneusement sélectionnés, suivant les recettes raffinées des chefs MOF.

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Le Château de Saint Martin, empreint d’histoire

Le Château de Saint Martin à Taradeau dans le Var, possède une histoire et un patrimoine architectural exceptionnels. Ce domaine du 12ème siècle est un site historique où de nombreux vestiges prouvent une présence romaine dès le IIème siècle avant JC jusqu’au au VIIème siècle.

Cette ancien prieuré viticole des Moines de Lérins, qui construisirent la superbe cave souterraine au 15ème siècle, véritable trésor du Château de Saint Martin, que l’on peut découvrir avec Les Vinoscénies qui content l’histoire du Château de Saint Martin. Le vignoble produit des vins raffinés et élégants en Rouge, Rosé et Blanc, des Crus Classés de Provence de grande renommée, aux noms aristocratiques comme la cuvée Comtesse Vieilles Vignes ou la cuvée Eternelle Favorite.

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Oenotourisme et événementiel

Le domaine a également la particularité d’appartenir à la même famille noble depuis 1740 et sa direction est transmise de femmes en femmes. Grâce à son terroir exceptionnel, le domaine viticole de 50 hectares du Château de Saint Martin permet d’harmoniser des vins haut de gamme en Crus classés aux activités oenotouristiques, comme les LiquoStories qui vous feront découvrir un musée interactif, polysensoriel et ludique autour des spiritueux du monde.

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Chambres d’hôtes meublées d’époque

Entouré d’un extraordinaire parc comportant 200 espèces végétales différentes, le Château offre 5 chambres d’hôtes meublées d’époque et, grâce à son exceptionnel patrimoine architectural et culturel, accueille de nombreux événements: mariages, réceptions privées, séminaires, incentives, visites de groupes, tournages de film…

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La Liquoristerie de Provence, des recettes ancestrales

En 2017, Renaud et Adeline de Barry ont repris La Liquoristerie de Provence, avec pour vocation de remettre au goût du jour des recettes ancestrales, et faire revivre toute une gamme d’anisés, d’absinthes et de liqueurs provençales d’autrefois aux senteurs et saveurs si particulières. Faire naître un plaisir authentique chargé de sens et d’histoire, parfaitement en phase avec les attentes d’aujourd’hui, dans le respect de la terre et du végétal, caractérise La Liquoristerie de Provence. L’éventail de nectars provençaux d’une gamme de spiritueux variée et très complète, souvent venue d’ailleurs mais toujours revisitée avec l’immense variété des botaniques de nos garrigues.