De 1747 à nos jours, de la cour du roi Soleil au monde entier, la Parfumerie Galimard enchante les sens avec ses fragrances issues des fleurs à parfums emblématiques de Grasse.
Parfumerie Galimard: de la cour du roi Louis XIV au monde entier au XXIème siècle, les parfums du prestigieux parfumeur historique de Grasse continuent de faire naître des émotions dans les cœurs, rappeler des souvenirs émus ou jouer la séduction entre hommes et femmes, comme reflet de votre personnalité ou bien encore exprimer pour votre humeur du moment et vous rendre unique. Avant de devenir comme une « seconde peau », les parfums ont d’abord imprégné les peaux des gants portés par les élégantes et les raffinés de la Cour des rois. Ce qui lança une activité devenue une industrie florissante à Grasse et conféra à la ville et son bassin fertile couvert de fleurs le titre de Capitale Mondiale du Parfum.
Un savoir-faire devenu ancestral
Jean de Galimard, Seigneur de Séranon, membre éminent de la corporation des Gantiers Parfumeurs, a fondé la Parfumerie Galimard en 1747, donnant en héritage un savoir-faire devenu ancestral au fil des générations, ainsi qu’une passion pour l’invention de formules de fragrances originales et envoûtantes. Nous vous offrons un nouveau volet de la riche saga familiale des Galimard et vous invitons à découvrir les deux premiers: Parfumerie Galimard: les Chemins Parfumés d’un Talent Familial Séculaire et Parfumerie Galimard, 275 Ans de Passion pour le Parfum.
Les Galimard pendant la Révolution
En 1778, Honorée de Galimard, fille du parfumeur Louis de Galimard, Seigneur de Séranon, épouse Honoré de Cour d’Esclapon, fils d’Honoré Antoine Marie Cour, Seigneur d’Esclapon, conseiller du roi en la Chancellerie de Provence. Honoré de Cour d’Esclapon fut élu délégué de la noblesse pour l’élection des députés aux États Généraux à Draguignan en 1789. Il fut ensuite maire de Grasse de Décembre 1792 à Février 1794 – soit pluviôse an II. Sa situation de haut notable administrateur est bien paradoxale au cœur de la Révolution montagnarde et de la répression du mouvement fédéraliste…
Divorce par amour
Joseph-Louis de Geoffroy du Rouret, descendant d’Honorade de Grimaldi, épouse en février 1785 à Grasse Marie-Catherine de Galimard (la sœur de Honorée) avec comme témoin… Napoléon! Joseph-Louis fut le page du Duc de Penthièvre et s’est illustré comme major des vaisseaux du roi lors de sept combats contre les escadres anglaises. Marie-Catherine avait pris le titre de Marquise du Rouret (elle fut l’aïeule de la Comtesse de Clermont-Tonnerre). A cause de la Révolution, son château du Rouret est vendu comme bien national, ainsi que sa maison de Grasse. Joseph-Louis a donc divorcé en novembre 1792 pour protéger sa femme avant de partir aux États-Unis. Exemple de l’alchimie des cœurs qui règne au sein des lignées Galimard, malgré leur « divorce », le couple sera réuni dans leur sépulture, encore visible au cimetière Sainte Brigitte de Grasse! Joseph-Louis fut membre fondateur de La Société des Cincinnati (ou ordre de Cincinnatus), la plus ancienne société patriotique américaine, fondée par George Washington.
Les Galimard – Tardivy
Une autre ramification de la famille s’est développée avec Jean de Tardivy qui a épousé Anne de Galimard en 1687. Ils ont sept enfants dont un, Jean de Tardivy – Jean était un prénom très répandu à l’époque – un fils haut en couleur, est devenu avocat à la cour, conseiller du parlement et seigneur de Caille, Rougon et Séranon. Il vend Rougon à l’Abbaye de Lérins en 1937 et échange Caille contre Thorenc en 1735. Un de ses fils, Joseph de Tardivy de Caille deviendra, après une séjour à Monaco officier de la direction de l’Artillerie de Toulon et Chevalier de l’ordre de Saint Louis. Mais hélas, royaliste et Chouan, il sera guillotiné en 1794 à Saint Omer dans le Pas de Calais. Un de ses frères, Albert Jean Baptiste de Tardivy – Galimard, capitaine en régiment de Touraine, s’est illustré au siège de Yorktown en 1781 aux côtés de La Fayette et de Georges Washington.
La Route Napoléon
Suite à la désastreuse bataille de Leipzig, Napoléon Bonaparte est exilé depuis 1814 sur l’Île d’Elbe. Le 26 février 1815, dédaignant la souveraineté de l’île, l’empereur rentre en France pour reprendre sa couronne. Le 1er mars, il débarque à Golfe-Juan et se met en route vers Cannes puis Grasse le lendemain, où il campe sur le plateau de Roquevignon appelé depuis « plateau Napoléon ». Les célébrations du bicentenaire de la Route Napoléon et l’étape de Grasse ont inspiré à Chantal Roux deux somptueux parfums, inspirés de la prestigieuse histoire du Vol de l’Aigle : Napoléon 1815 (Galimard Launches Napoleon 1815) et Princesse Pauline (Princesse Pauline by Parfumerie Galimard in Grasse), du nom de sa sœur préférée.
Les alliances des Galimard
Au fil du temps, les descendants de Jean de Galimard ont fondé une dynastie en formant des alliances avec des familles nobles des environs de Grasse : les Bourrigaille et D’Avaye de Mons, les Grimaldi de Monaco avec Geoffroy du Rouret, les Lions, les Tardivy et noué des amitiés avec les Théas ou encore Goethe. Tous ont préservé soigneusement le talent familial légué par Jean de Galimard, un talent qui s’est même exercé dans le domaine de la santé: en 1762, Louis de Galimard de Séranon a sauvé ses deux enfants des attaques de la petite vérole en leur administrant des « cordiaux » de sa composition – dont la formule figure dans les archives de Court de Fontmichel. Les deux enfants guérirent alors que tant d’autres, qui suivaient les prescriptions des médecins « ignorants et entêtés », furent emportés par la terrible maladie.
Les Roux-Laugier continuent l’histoire
Le lignage de parfumeurs s’est perpétué jusqu’à aujourd’hui en suivant une nouvelle branche, celles des Roux-Laugier, dont nous vous conteront la généalogie dans notre reportage suivant. Dans sa quête historique, Chantal Roux a bénéficié de l’aide précieuse du Maître-généalogiste Jacques E. Decarie, membre de la Société Généalogique Canadienne-française, de la Société Franco-ontarienne d’histoire de de généalogie, de la Société de généalogie de L’Outaouais, de la Société historique du Marigot et membre à vie de l’Institut Canadien-français d’Ottawa.
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